Synopsis

Dans un avenir indéfini, où le temps est devenu la monnaie (on paie en heures, jours ou minutes) les gens sont programmés pour vivre 25 ans et à ce jour anniversaire avoir une année devant eux. Physiquement ils ne vieillissent plus jusqu’à leur mort. Elle peut être accidentelle, ou bien programmée par le compteur de temps et quand les personnes n’ont plus une seconde, ils meurent brutalement comme d’une rupture d’anévrisme. Mais dans le ghetto pauvre de Dayton, peu de gens vivent plusieurs années au-delà de ces 25 ans. Etant déjà criblés de dettes dont ils doivent s’acquitter, ils meurent par manque de temps, ou s’ils avaient réussi à en engranger un peu, assassinés par les minutes men qui volent aux pauvres le peu de temps qu’ils possèdent. Le jeune Will Salas rencontre un riche qui, a plus de quatre vingt dix ans, a  l’intention de se suicider. Il ne parvient pas à le convaincre et le riche profite du sommeil du pauvre pour lui donner sa fortune et se suicider. Les gardiens du temps (police affectée uniquement à la circulation du temps) veut élucider l’affaire…

CRITIQUE

Il y a une chose de sûre : Le film bénéficie d’un concept scénaristique original.

Le temps devenu monnaie et une société scindée en deux entre des pauvres ghettoïsés qui courent après le temps et meurent jeunes, et des riches quasi immortels (ils ne sont pas à l’abri d’un accident ou d’un assassinat).

Cela dit le scénario écrit par Andrew Niccol inspiré d’une nouvelle de Marcel Aymé intitulée « La carte » n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer, et retombe à mi-film dans un polar entre un flic tenace et un couple de pilleurs de temps chez les riches. Il retombe dans une banalité parfois un peu poussive.

La réalisation au début du film est limpide, le montage parfait, on ne se perd pas dans la description de ce monde.

La photographie est de Roger  Deakins qui oeuvre habituellement pour les frères Coen depuis « Barton Fink » (1991) mais qui a aussi à son actif  « 1984 » (1984) de Michael Radford, « La dernière marche » (« Dead man walking« ) (1995) de Tim Robbins, « Treize jours » (« Thirteen days« ) (2000) de Roger Donaldson ou  « Dans la vallée d’Elah » (« In the valley of Elah« ) (2007) de Paul Haggis.
Comme souvent chez lui elle est de très grande qualité. Ici il utilise quelques filtres pour filmer les extérieurs de L.A. et les recréer.

Mais malgré ses indéniables qualités techniques, très vite (en fait après le décès de la mère du héros) on sent le film n’ira pas au bout de son propos.
Et de fait, après avoir supprimé de façon un peu rocambolesque le gang des « minutes men », le héros se contentera juste de créer une middle class aux perspectives de durée de vie un peu plus confortable.
Rien de révolutionnaire.
Pourtant quelques bons passages sur l’inflation galopante, ou sur la redistribution de temps aux indigents relancent de temps en temps l’intérêt.

Justin Timberlake et Cilian Murphy font le spectacle. Le premier joue même beaucoup mieux qu’il ne chante. Le point noir du casting est Amanda Seyfried qui ne fait pas passer grand chose à travers ses grands yeux.

La musique de Craig Armstrong ne dépare pas aux musiques des Hans Zimmer, Klaus Badelt et consorts qui inondent Hollywood de leurs musiques  techno, ethno-pop. Un brin moins tapageur pour le compositeur de ce film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Comment faire pour passer du ghetto pauvre à celui des riche. Par une sorte d’autoroute aux tarifs prohibitifs les péages nombreux sur une petite portion de route sont exorbitants : Plusieurs mois de temps demandé par péage le dernier étant d’une année.

L’ANECDOTE

Le film a plutôt été bien accueilli outre Atlantique par les spectateurs, la critique professionnelle, a moins apprécié.

NOTE : 12/20

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