Synopsis

Miami 1957 après un un téléthon épuisant, Lanny Morris & Vince Collins un duo de comiques très en vogue, appelés pour assurer un show à Sally San Marco un chef de la mafia du New Jersey, s’engouffrent dans un avion pour l’aéroport de Newark où après une courte séance photo pour les photographes se rendent à l’hôtel du capo. C’est le chef de la mafia et le chef de la police locale qui les accueillent dans le hall. Tout ce petit monde entre dans la chambre qui leur est réservée, quand la femme de chambre lance un grand cri : le cadavre d’une jeune femme flotte dans la baignoire. 1972 une jeune journaliste décide de mener l’enquête sur ce fait divers…

CRITIQUE

Atom Egoyan signe son film le plus « grand public » depuis son succès « Exotica » (1994).

Thriller élégant et lumineux (peu de scènes se passent dans l’obscurité, ou la pénombre), son montage qui oscille entre 1957 et 1972 n’est pas trop alambiqué pour perdre le spectateur comme c’est un peu la tendance dans le cinéma américain des années 2000.
Atom Egoyan restitue les années 1950 et 1970 assez habilement sans surcharger le décor d’objets. Sa réalisation est fluide et les effets de caméras parcimonieux ne sont jamais disgracieux.

Le script s’inspire du roman de Rupert Holmes. Qui lui s’inspirait (hormis le fait divers) du duo Jerry Lewis et Dean Martin. L’un (l’auguste) était comme dans le film la tête pensante du duo qui écrivait les textes et inventait les situations. L’autre (le clown blanc) n’avait qu’à apprendre la partition.

Le récit vaut plus pour les à côté du film que pour le suspens en lui-même.
Notamment les relations hommes de spectacle et mafia. On s’aperçoit que dans les années 1950, un chanteur à succès ou des comiques ne pouvaient faire leur métier sans en passer par la mafia qui détenait les casinos et les salles de spectacles. Et que forcément des liens financiers et amicaux les unissaient. Les uns avaient besoin de remplir des salles, pour vendre de l’alcool les autres de faire le show pour gagner leur vie.

Le script nous montre aussi deux hommes épuisés par les voyages et les représentations incessantes, qui usent et abusent de cachets d’amphétamines leur permettant de se maintenir physiquement, voir d’assurer sexuellement avec les multiples partenaires rencontrées à travers le pays.

On pourra regretter la contre performance de l’actrice Alison Lohman à la voix haut perchée et irritante qui gâche le plaisir. En revanche Kevin bacon et Colin Firth sont impeccables.

La musique de Mychael Danna est un hommage à celle de Bernard Herrman.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’échange de regards entre les deux comiques durant le téléthon alors que le cadavre d’une femme gît dans leur chambre, chacun se demandant si l’autre ne serait pas l’assassin.

L’ANECDOTE

Le film contient quelques scènes de sexe qui lui ont valu l’infamant NC-17 aux USA.

NOTE : 14/20

Video & Photo

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