Synopsis

En mer Méditérrannée, années 1970, Raffaella Pavone Lanzetti anti communiste vindicative, fait une croisière avec des amis. Raffaella ne cesse de faire des réflexions haut et fort en cassant les oreilles de ses amis et au grand dam de Gennarino Carunchio marin et serveur sur le bateau. Mais aussi communiste militant. Raffaella ne cesse de l’humilier par ses réflexions politiques ou sur son service.
Un soir après une sieste trop longue Raffaella se rend compte qu’elle se retrouve seule et que tous sont partis nager vers des grottes sous marines. Raffaella exige auprès de Gennarino de rejoindre ses amis, malgré la nuit qui ne va pas tarder à tomber…

CRITIQUE

Troisième film du trio Lina Wertmüller, Mariangela Melato et Giancarlo Giannini après « Mimi métallo blessé dans son honneur » (« Mimì metallurgico ferito nell’onore« ) (1972) et « Film d’amour et d’anarchie » (« Film d’amore e d’anarchia, ovvero ‘stamattina alle 10 in via dei Fiori nella nota casa di tolleranza…) (1973).
Lina Wertmüller trouve une recette dans la comédie à l’italienne qui consiste à mélanger politique, érotisme et comédie féroce. Les années de plomb font leur office et remettent en question les intellectuels sur leur proximité avec la gauche et l’ultra gauche. Elle remet aussi en question la comédie à l’italienne elle-même qui se politise sérieusement.

Lina Wertmüller a le nez creux son film se hisse sur le podium des succès en salles.

Le scénario est malin et mélange la lutte des classes avec la guerre des sexes. L’humiliation verbale de l’un devenant une domination physique sur l’autre.
Mariangela Melato (1941-2013) est immense dans ce film. Son rôle d’anticommuniste vindicative pour finir en quasi objet sexuel est mémorable et l’interprétation de l’actrice magistrale.

Il faut savoir que le cinéma de Lina Wertmüller est assez décrié en Italie par la critique. Il est souvent taxé d’insincère politiquement (Lina Wertmüller étant en ces années-là, à tu et à toi, avec les hommes politiques de tous bords) avec une direction d’acteur déplorable (on reproche par exemple les yeux exorbités de Giancarlo Giannini) et des titres à rallonge dont on peine à se souvenir.

Le spectateur rit beaucoup du contraste entre le sicilien et la milanaise, le communiste et la social libérale, et la domination qui s’inverse au long du film est un mécanisme efficace à la comédie.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Une fois sur l’île, Gennaino prend peu à peu le dessus sur Raffaella. Il se rebelle contre l’anticommuniste la traitant de « Bottana n’dustriale » (Putain industrielle) et l’assourdissant de baffes.

L’ANECDOTE

Piero Piccioni reçoit le Davide di Donnatello pour la musique.rueducine.com-davide-di-donatello

NOTE : 15/20

 

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