Synopsis

Années 1910 Raymond Callemin, Edouard Carouy et Octave Garnier font la promotion du mouvement anarchiste devant une usine et incitent les ouvriers à se rebeller contre toute forme d’autorité. Mais la maréchaussée intervient et les trois hommes se retrouvent en prison pour quelques temps. Une fois sortis, marginalisés, ils vivent de larcins, et slogans. Ils impriment quelques tracts chez un imprimeur libertaire, Victor Kibatchiche. En dérobant à la terrasse d’un café une mallette, le propriétaire de celle-ci, qui les a vu venir de loin, les suit et les rejoint sur les lieux du partage du butin. L’homme sort une arme pour les obliger à rendre la mallette. Cet homme est Jules Bonnot. Il va devenir leur chef naturel…

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CRITIQUE

La reconstitution des années 1910 est assez réussie, le cinéma de 1968 n’a pas les moyens du cinéma du début du XXIème siècle, ses ordinateurs et la généralisation de la 3D qui avouons-le offrent d’immenses possibilités.

Philippe Fourastié (1940-1982) pour qui c’est son deuxième film de cinéma après « Un choix d’assassin » (1967) fait montre d’une belle maîtrise à la caméra et dans sa direction d’acteurs.

Le scénario est quant à lui moins virtuose et semble s’ingénier à faire de ces anarchistes qui ont fait trembler la région parisienne, des voleurs de poules, pour lesquels (surtout pour Bonnot) le message anarchiste n’est qu’un prétexte à des pillages de banque et à des meurtres souvent lâches. De plus les ellipses nombreuses sont parfois hasardeuses et peuvent perdre dans la chronologie le spectateur. On peut enfin regretter des « erreurs » historiques sûrement calculées mais malvenues pour la rigueur de l’Histoire.

On a donc bien du mal à s’identifier à ces personnages.

Heureusement que l’interprétation est elle du meilleur aloi. Annie Girardot et Jacques Brel sont superbes. Bruno Cremer interprète un Jules Bonnot froid et plus intéressé par les pécunes que par la liberté à tout crin.

La musique de Jacques Brel et son complice François Rauber n’est pas vraiment marquante. Mais elle remplit sa fonction illustrative du film.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La rencontre de Jules Bonnot et des ses futurs complices. Hasard de rapines mais aussi mise en place efficace des personnages dans un affrontement.

L’ANECDOTE

Philippe Fourastié a été assistant réalisateur de Pierre Schoendoerffer « La 317ème section » (1965) Claude Chabrol « Marie-Chantal contre le Dr. Kha » (1965), Jean-Luc Godard « Pierrot le fou » (1965) et Jacques Rivette « La religieuse » (1966).

NOTE : 10/20

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