rueducine.com-audrey-hepburn-photoAudrey Hepburn est née Edda  Kathleen Ruston à Ixelles en Belgique en 1929 de mère néerlandaise et de père anglo-irlandais. Ce dernier travaille comme cadre de la banque d’Angleterre et voyage entre l’Angleterre, les Pays Bas et la Belgique.
La petite Audrey dés 5 ans découvre sa passion : la danse.
En 1935 le couple se sépare et le père d’Audrey pro-nazi quitte le domicile. Elle est envoyée en pension dans un collège où elle y reçoit une éducation stricte mais enrichissante.  En 1939 à l’aube de la seconde guerre mondiale sa mère la fait venir à Arnhem et lui change son nom en Van Heemstra.
Pendant les années noires la fillette poursuit ses cours de danse mais les privations atteignent sa santé. Elle doit interrompre ses cours de danse.
Après la guerre elle et sa mère se rapatrient à Londres où elle poursuit ses cours de danse. Mais sa santé et sa trop grande taille vont l’empêcher de progresser suffisamment pour devenir danseuse étoile. Elle devient mannequin.rueducine.com-audrey-hepburn-photo (5)

En 1948 premier rôle dans un documentaire « Le néerlandais en sept leçons » (« Nederlands in 7 lessen« ) elle tourne aussi pour des publicités.
Elle tourne en 1951 dans des petits rôles au cinéma dans pas moins de 4 films. « Une avoine sauvage« , « Rires au paradis« , « Histoires de jeunes femmes » et « De l’or en barre » de Charles Crichton.

Puis elle tourne « Nous irons tous à Monte Carlo » (1953) de Jean Boyer et Lester Fuller film tourné en deux versions une française une autre anglaise. Film à la gloire de Ray Ventura et son orchestre. C’est pendant le tournage que l’écrivain Colette la remarque et l’impose pour le rôle de l’adaptation de sa nouvelle à Broadway « Gigi« .

rueducine.com-oscar1C’est ce rôle qui la lance à Hollywood. William Wyler la choisit pour son premier grand rôle de cinéma. Il s’agit de la comédie  « Vacances romaines » (« Roman holiday« ) (1953). Il travaillera avec l’actrice encore à deux reprises. Avec Gregory Peck. Histoire d’amour difficile entre un journaliste et une jeune princesse dans la très glamour ville de Rome. Le film écrit par le blacklisté  par la commission des activités antiaméricaines Dalton Trumbo sous le pseudonyme de Ian McLellan Hunter est un succès public et critique. Pour couronner le tout, le film récolte 3 Oscar. Meilleure actrice pour Audrey Hepburn, meilleur scénario original et meilleurs costumes.
Audrey Hepburn reçoit un Golden Globe et un BAFTA. Sa prestigieuse carrière au cinéma démarre sur les chapeaux de roues.rueducine.com-audrey-hepburn-photo-11

Gregory Peck lui présente Mel Ferrer, tout de suite une affinité entre les deux acteurs naît. Ils jouent ensemble dans la pièce de théâtre « Ondine » de Jean Giraudoux. En 1954 ils se marient et partent vivre à Rome.

Cette même année Billy Wilder tourne avec elle « Sabrina » (1954). La première de ses comédies mythiques. Nouveau succès. Nouvelle nomination à l’Oscar pour Audrey Hepburn.

En 1956 elle tourne dans une super production internationale « Guerre et paix » (« War and peace« ) de King Vidor. Adaptation du roman de Leon Tolstoï sur la campagne napoléonienne en Russie et la façon dont les aristocrates  et militaires russes ont résisté à l’envahisseur. Audrey Hepburn tourne avec son mari Mel Ferrer. La fresque est un peu trop hollywoodienne mais Audrey Hepburn dans le rôle de Natacha Rostov marque les esprits.

L’année suivante elle rencontre le réalisateur Stanley Donen. Elle tournera trois films avec ce talentueux réalisateur le premier « Drôle de frimousse » (« Funny face« ) (1957) comédie musicale avec Fred Astaire qui permet à Audrey Hepburn de renouer avec son ancien métier de mannequin et sa passion la danse. Le film est une réussite artistique.rueducine.com-audrey-hepburn-photo (8)

Toujours en 1957 et toujours un film qui se passe à Paris, Audrey Hepburn retrouve Billy Wilder pour « Ariane » (« Love in the afternoon« ) comédie douce-amère signée I.A.L. Diamond sur l’amour entre un homme d’âge mur et une jeune femme. Le couple Gary Cooper et Audrey Hepburn fonctionne merveilleusement.

En 1959 Audrey Hepburn tourne « Vertes demeures » (« Green mansions« ) réalisé par son mari Mel Ferrer. Film d’aventures romantiques avec Anthony Perkins. Film très ambitieux qui offre une nouvelle vision de l’actrice. Mel Ferrer qui ne peut tourner dans la jungle amazonienne trop sombre pour un tournage, fait recréer la jungle en studio sur plusieurs hectares. Le film est coûteux et ne rencontre pas le succès. Ni critique ni public. Film kitsch de l’actrice, méconnu, et dont les passages télé sont inexistants.

rueducine.com-BAFTAElle enchaîne avec un nouveau film « Au risque de se perdre » (« The nun’s story« ) de Fred Zinneman. L’histoire d’une jeune femme belge dans les années 1930 qui décide d’entrer en religion. Mais son apprentissage sera difficile. L’actrice reçoit le BAFTA de la meilleure actrice anglaise.

Elle enchaîne avec à nouveau un maître derrière la caméra : John Huston pour un western atypique « Le vent de la plaine » (« The unforgiven« ). Elle partage l’affiche avec Burt Lancaster. Western qui a des accents de fantastique. Une fois de plus par ses choix artistiques Audrey Hepburn déroute son public.rueducine.com-audrey-hepburn-photo (9)

Elle revient à la comédie romantique avec un film de Blake Edwards « Diamants sur canapé » (« Breakfast at Tiffany’s« ) (1960). Le film n’est pas un grand film, qui n’a pas fait un succès retentissant en salles. Et pourtant Audrey Hepburn y trouve son rôle le plus emblématique pour son image de femme enfant et d’actrice à l’élégance rare. De plus le génie de Henry Mancini a permis d’ancrer le film dans les mémoires mélomanes.

William Wyler la rappelle pour un drame « La rumeur » (‘ »The children’s hour« ) avec la magnifique Shirley MacLaine. Drame superbe en noir et blanc. Même si le sujet a fait peur au réalisateur lui-même s’autocensurant pour des scènes trop allusivement lesbiennes.

Stanley Donen la rappelle en 1963 pour « Charade » qui se déroule de nouveau à Paris, l’actrice aura beaucoup fait pour la renommer de la France et sa capitale. Et ce n’est pas fini. Elle partage la vedette avec le grandissime Cary Grant. Stanley Donen filme avec grand talent ce classique de l’espionnage de comédie.rueducine.com-audrey-hepburn-photo (10)

En 1964 le laborieux Richard Quine l’engage pour tourner « Deux têtes folles » (« Paris when it sizzles« )avec un William Holden pas très à son aise dans cette comédie qui se veut loufoque. Il s’agit de l’histoire d’un scénariste en panne d’inspiration qui fait appel à une secrétaire pour l’aider à élaborer un film. Chaque idée saugrenue étant mise en image. Bien entendu le film se déroule à Paris…

Elle enchaîne avec « My fair lady » du vétéran George Cukor. Si ce n’est pas elle qui chante dans le film, on peut dire que ce rôle lui va parfaitement. Une fois de plus elle joue le rôle d’une femme qui change de classe sociale. Comme dans les films « Sabrina« , « Drôle de frimousse » ou « Ariane« .

William Wyler tourne une nouvelle comédie qui se déroule à … Paris! Il fait appel à la belle Audrey Hepburn. Elle tient le haut de l’affiche de « Comment voler un million de dollars » (« How to steal a million« ) (1966) avec Peter O’Toole. Elle est la fille et petite fille d’une lignée de faussaires en œuvres d’art qui fait alliance à un redoutable cambrioleur. Comédie sympathique qui manque un peu de rythme. Le film fonctionne surtout sur le glamour des deux acteurs principaux.rueducine.com-audrey-hepburn-photo-15.jpg

En 1967 elle retrouve pour la troisième fois Stanley Donen pour « Voyage à deux » (« Two for the road« ). Film d’une belle originalité sur le parcours d’un couple qui s’est rencontré en France alors qu’ils étaient un peu bohème qui se sont épousés puis embourgeoisés et qui s’aperçoivent que leur vie de couple malgré un enfant est à bout de souffle. Le film entremêle 3 voyages du couple en France au fil de leur 12 années de vie commune. Scénario affûté, montage original sans tape-à-l’oeil, et interprétation magnifique du couple Albert Finney et Audrey Hepburn.

A cette époque le couple qu’elle forme avec Mel Ferrer bat de l’aile. Elle a connu plusieurs fausses couches avant d’avoir un enfant, et son mari a un caractère assez autoritaire. L’actrice noue une liaison sentimentale avec Albert Finney le temps du tournage et un peu au-delà. rueducine.com-audrey-hepburn-photo (12)

 Audrey Hepburn enchaîne avec un thriller signé Terence Young et produit par Mel Ferrer alors que leur couple s’étiole. Il s’agit de  « Seule dans la nuit » (« Wait until the dark« ) (1968) dans lequel elle interprète une femme aveugle assaillie par des trafiquants de drogues qui recherchent une poupée bourrée d’héroïne remise à son mari dans un aéroport. Le film est efficace sans être par ailleurs transcendant.
Le couple Ferrer/ Hepburn divorce cette année là. L’actrice décide la même année de mettre fin à sa carrière d’actrice. Serment qu’elle tiendra 9 ans.

Car en 1976 le grand Richard Lester spécialiste britannique du film d’aventure et de cape et épée, lui demande de retrouver les studios de cinéma pour son film « La rose et la flèche » (« Robin and Marian« ). Audrey Hepburn joue lady Marianne et Sean Connery Robin des bois. Mais à un âge déjà vénérable. Film magistral sur deux mythes vieillissants Film à la nostalgie omniprésente et qui offre à ses deux interprètes de grands moments de sincérité. rueducine.com-audrey-hepburn-photo-14.jpg

3 ans plus tard elle retrouve Terence Young pour une coproduction anglo-italo-allemande « The Sidney Sheldon’s Bloodline » (« Liés par le sang« ) thriller financier d’un intérêt moyen adapté d’un roman de Sidney Sheldon. A noter que Ennio Morricone a écrit la musique du film. Le film est un échec retentissant.

Audrey Hepburn tourne en 1981 un film de Peter Bogdanovich « Et tout le monde riait » (« They all laughed« ). Le film sert d’expiatoire pour l’actrice qui revit à l’écran ce qu’elle vivait dans la vie avec son second mari Andrea Dotti épousé en 1969. Ce dernier trompait sa femme allègrement. Puis Audrey Hepburn fit de même au bout de beaucoup d’humiliations. Ils divorcent en 1980.
Le film sort dans la confusion de l’assassinat de l’actrice Dorothy Stratten par son mari qui se suicide de suite après. Peter Bogdanovich pense pouvoir assurer la distribution du film par lui-même, mais ce choix est catastrophique pour le film qui sort dans un nombre ridicule de salles. Le film est à nouveau un échec.
Audrey Hepburn qui retrouve Ben Gazzara dans ce film après « Les liens du sang » aurait, selon Peter Bogdanovich, eu une courte liaison avec l’acteur.

Depuis ce film l’actrice s’est retirée en Suisse dans le canton de Vaux à Tolochenaz où elle vit avec l’acteur hollandais Robert Wolders.

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Ce n’est que 8 ans plus tard que Steven Spielberg réussira à sortir Audrey Hepburn de sa retraite pour un petit rôle touchant d’ange à la fin du film « Always » (1989).

4 ans plus tard un cancer emporte l’actrice qui sera enterrée à Tolochenaz.

 

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