rueducine.com-victor-lanoux1Né Nataf en 1936 de père juif tunisien et de mère normande, le petit Victor prend le pseudo de Lanoux dès le début de la guerre et est envoyé dans la Creuse à l’abri des rafles de L’Etat Français et des nazis.
Il s’engage à sa majorité dans l’armée puis au bout de 2 années la quitte pour des petits boulots et devient machino dans les studios de cinéma de Boulogne-Billancourt.
C’est en voyant Anthony Quinn sur le plateau de « NotreDame de Paris » (1956) de Jean Delannoy et s’apercevant que ce bossu était il y a peu un indien dans la salle de cinéma qu’il fréquente, qu’il décide de faire l’acteur. D’autant que la voiture d’Anthony Quinn qui l’amenait et repartait des studios était imposante!

Victor Lanoux décide donc de prendre des cours par correspondance. Puis en 1961 il rencontre Pierre Richard avec lequel il forme un duo comique qui écume les cabarets notamment en première partie de Georges Brassens.

Il est remarqué par Georges Wilson alors directeur du Théâtre National Populaire (TNP). Il y reste jusqu’en 1969. Parallèlement il cachetonne dans des petits rôles au cinéma et à la télévision.

Son premier film important est « La vieille dame indigne » (1965) de René Allio. Mais c’est surtout avec « L’affaire Dominici » (1972) de Claude Bernard-Aubert où il interprète le fils de Dominici interprété par Jean Gabin que la carrière au cinéma de Victor Lanoux décolle. Il retrouve Jean Gabin dans « Deux hommes dans la ville » (1975).
Puis il tourne son premier grand rôle d’un personnage politique ambigu (c’est là où il excelle) pour « Adieu poulet » (1975) de Pierre Granier-Deferre. Il joue d’autres magnifiques ordures dans « Dupont Lajoie » (1975) de Yves Boisset, « Un si joli village » (1979) de Etienne Périer et dans un mode plus mineur « Y a-t-il un français dans la salle? » (1982) de Jean-Pierre Mocky.

De 1972 à 1984 il vit une belle douzaine d’années fructueuse. Il monte même en 1978 une société de production qui lui permettra de porter des projets sur grand écran.
Sur le plan international c’est le film « Cousin, cousine » de Jean-Charles Tacchella qui deviendra un film référence pour les cinéastes hollywoodiens. Le film est nommé aux Golden Globes et aux Oscars.
Il manquera à l’acteur un grand film qui lui permette d’obtenir un César.
Le dernier film ayant connu un grand succès populaire est « La smala » de Jean-Loup Hubert avec Josiane Balasko.rueducine.com-victor-lanoux3

« La carapate » (1978) de Gérard Oury, « Les chiens » (1979) de Alain Jessua, « Retour en force » (1980) de Jean-Marie Poiré, « La revanche » (1981) de Pierre Lary, « Une sale affaire » (1981) de Alain Bonnot, « Boulevard des assassins » (1982) de Boramy Tioulong, « Un dimanche de flic » (1983) de Michel Vianey, « La triche » (1984) de Yannick Bellon sont des films dans lesquels Victor Lanoux apporte beaucoup de par son jeu généreux.

Parallèlement Victor Lanoux ne néglige ni le théâtre dont il écrit quatre pièces ni la télévision. A la fin des années 1990 avec la série « Louis la brocante », l’acteur trouve un personnage récurrent et très populaire. Il tournera 44 épisodes.

Sa carrière s’achève sur une belle série télévisée « Les enquêtes du commissaire Laviolette » avec une superbe reconstitution de la France rurale des années 1960.rueducine.com-victor-lanoux2

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