Synopsis

François Perrin la bonne quarantaine s’ennuie dans son petit appartement. Malgré son sympathique voisin monsieur Umban qui lui rend visite, il s’ennuie. Alors que fait-il François Perrin? Il décroche son téléphone et fait un numéro au hasard pour parler à un inconnu. Et c’est une inconnue qui décroche. Christine Clément. Elle aussi a la quarantaine et est seule dans la vie bien que sa collègue et amie vienne l’envahir avec ses problèmes conjugaux et son bébé braillard. François Perrin se fait passer pour un certain Thibaut grand reporter et romancier à succès vivant dans une immense demeure. François appelle Christine tous les jours jusqu’au jour où il se décide à vouloir rencontrer Christine…

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CRITIQUE

Comédie en mode mineur qui flirte avec la comédie à l’italienne (la virulence et la charge sociale en moins).

En mode mineur car le moteur du film n’est pas l’amour, mais la solitude de deux êtres.

Le film est plus en délié qu’en plein. Ce qui fait que l’on ne rit pas tant que cela. Seuls les seconds rôles sont les vecteurs du rire.

En mode mineur aussi sur le plan de la réalisation pépère du sieur Edouard Molinaro qui nous sert un film pour la télévision du samedi soir. Sur ce plan le film a extrêmement vieilli. Manque de rythme, mais aussi budget très limité. En ce temps là on faisait une comédie en investissant sur les têtes d’affiche pour le reste les entrées en salle permettaient de faire quelques substantiels bénéfices à peu de frais.

Heureusement Jean-Pierre Marielle et Annie Girardot sont deux acteurs inspirés qui comprennent le drame de leur personnage et leur rendent justice par une interprétation sensible et juste.

Vladimir Cosma compose une de ses mélodies alerte de comédie dont il a le secret. Il a pour l’aider le violoniste de jazz Stéphane Grapelli.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Christine qui avait rendez-vous avec Thibaut (créature de François Perrin) par un quiproquo (une histoire de cravate rouge) se retrouve dans un hôtel chic à boire un verre avec René Martin (magnifique Pierre Vernier). François Perrin qui assiste à la rencontre assis à la table à côté en devient fou de jalousie. Belles scène réglée sur papier millimétré. L’écriture de Francis Veber est primordiale à la réussite de ce genre de scène.

L’ANECDOTE

Annie Girardot connaît avec ce film ses derniers grands moments au cinéma. L’année suivante elle tourne la suite de « Tendre poulet » de Philippe de Broca avec Philippe Noiret « On a volé la cuisse de Jupiter » (1980) qui sera son dernier succès jusqu’en 1995 où elle tournera avec Claude Lelouch « Les misérables » avec Jean-Paul Belmondo et recevra un César de la meilleure actrice dans un second rôle.

NOTE : 13/20

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