Synopsis

Après une attaque sanglante d’une diligence. Un cavalier solitaire surnommé Tim arrive sur les lieux et entreprend d’enterrer les morts. Il est aidé par un prospecteur d’or. La tâche achevée, ils se séparent, mais finissent par se retrouver alors qu’Harry est en train de se faire plumer par un tricheur au poker. Éjectés du saloon, Tim convainc Harry de placer ses pépites d’or dans une banque…

CRITIQUE

Petit western italien dit « spaghetti ».

Malgré un Giuliano Gemma (1938-2013) en clown blanc toujours convaincant et un Mario Adorf en Auguste plutôt inattendu, le western met une bonne heure à commencer. C’était plutôt pas mal l’ouverture du film avec une attaque de diligence et l’esquisse des méchants cruel juste ce qu’il faut pour le genre. Mais très vite le film sombre dans le genre de « L’arnaque » avec vrai dépôt de pépites d’or et fausse banque.

Le film s’enlise, dans un immense ventre mou où il ne se passe pas grand chose si ce n’est de la commedia dell’arte en veux-tu en voilà qui préfigure la proche arrivée du duo Terence Hill et Bud Spencer et les pantalonnades dont ils seront coutumiers, mais qui sort le spectateur du western dans lequel il aurait aimé se plonger.

Giulio Petroni (1917-2010) après un très bon « La mort était au rendez-vous » (« Da uomo a uomo« ) (1967) écrit par Luciano Vincenzoni auteur (faut-il le rappeler) de westerns transalpins tels que « …Et pour quelques dollars de plus » (1965) et « Le bon, la brute et le truand » (1966) tous deux de Sergio Leone, montre qu’il n’a pas les reins nécessaires pour faire un bon film avec un scénario un brin flemmard.

Il faut dire que si pour Alberto Areal ce sera l’unique scénario, Mariano Laurenti aura une belle carrière de tâcheron de la comédie italienne libidineuse et au ras des pâquerettes en tant que scénariste et réalisateur.

La fin du film finit enfin par relever un peu le niveau mais il est presque trop tard.

Nous pouvons aussi nous poser la question suivante comment le titre italien « Et pour toit, un ciel d’étoiles » devient « Ciel de plomb« ? Nous entrons dans les mystères de la distribution des films…

Ennio Morricone n’arrive même pas à sauver le film avec sa musique. Cela lui arrive parfois. Mais ici c’est vraiment trop! Par chance la musique à base de banjo et violon agrémenté de guitare électrique puis de cuivres propose un canevas singulier pour la musique de western et ainsi peut survivre au film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’attaque du chariot du couple de forains. Torturés ils finissent abattus. Le western reprend enfin ses droits dans le film.

L’ANECDOTE

Deuxième western de Giulio Petroni après « La mort était au rendez-vous » « Da uomo a uomo » (1967) il se rattrapera (en partie) avec son western suivant « Trois pour un massacre » (« Tepepa« ) (1969).

NOTE : 09/20

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