Synopsis

Trois hommes après un braquage de banque qui a mal tourné quittent précipitamment les lieux. Ils arrivent au grand galop dans une ferme isolée vers la frontière mexicaine. Les frères Clemens ainsi sont-ils connus, s’intéressent aux chevaux dans l’enclos. Le propriétaire sort et l’un des frères abat l’homme. Mais l’homme abattu était marié. Les frères Clemens profitent de la sidération de la jeune veuve pour la violer, puis mettre le feu à la ferme et s’enfuir…

CRITIQUE 

Dommage que le scénario n’aille pas au bout du propos. Il faut toujours que la femme assoiffée de vengeance soit quand même aidée dans sa quête par un homme. Et quand elle en perd un en chemin illico le scénario lui en recolle un autre. A quand un film où l’héroïne féminine d’un western ressemble à un « Josey Wales » (1976)  ou un « Pale rider » (1985) au féminin?

C’est d’autant plus dommage pour ce film que Raquel Welch qui avait déjà deux westerns dans sa besace « Bandolero! » (1968) et « Les 100 fusils » (1969) avait largement les épaules pour tenir un rôle de vengeresse un peu plus développé et étoffé.
Il faut donc se contenter de voir Raquel Welch chaperonnée par Robert Culp qui ne démérite pas en vieux pistolero revenu de tout et par Christopher Lee en armurier.

Le second problème du film vient des trois violeurs de l’héroïne qui sont bêtes à bouffer du foin et donc désamorcent la supposée dangerosité qu’ils sont censés véhiculer. Les chamailleries incessantes des trois frangins hors-la-loi, additionnées à leurs coups foireux pour s’enrichir aggravent cette décrédibilisation. Finalement Hannie Caulder se bat contre des bouffons. Et le western sombre.
Le film est quelque peu inspiré de l’esthétique des westerns italiens. On ne lésine pas sur l’hémoglobine ni sur les ralentis. C’est pas forcément du meilleur goût.

Burt Kennedy qui s’est fait une spécialité du western de série B, signe une série B de plus avec « Un colt pour trois salopards« .

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’attaque de la maison de l’armurier par une horde de mexicains. Le choix du décor naturel (en bord de mer) détonne dans le western. Et les méchants sont bien plus menaçants que les trois fameux salopards dont il est question dans le titre.

L’ANECDOTE

Tourné en Espagne, le guitariste flamenco Paco de Lucia fait  un cameo en bandit mexicain.

NOTE : 10/20

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