Synopsis

Fin des années 1960, un homme d’une petite trentaine d’années est victime d’un accident de la route. Il se réveille après trois semaines de coma. Il est atteint d’amnésie et ne se souvient pas des circonstances de l’accident : Sa femme Christiane qui était avec lui en voiture a été éjectée et s’en est sortie sans dommages. Quand elle arrive dans sa chambre à la clinique, il ne la reconnaît pas. Cependant elle le ramène chez eux : un somptueux château à la campagne…

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CRITIQUE

Ce n’est pas le meilleur film de Julien Duvivier.

Le réalisateur qui a connu ses meilleures années dans les années 1930 avec « La bandera » (1935) « La belle équipe » (1936) le film qui a su le mieux saisir l’essence du Front Populaire n’a plus cette fibre populaire. Au sortir de la guerre il signe « Panique » (1946) œuvre noirissime. Ces trois films sont signés au scénario par le génial Charles Spaak.

Mais un film de Julien Duvivier même mineur mérite notre attention.

« Diaboliquement votre » qui n’est pas écrit par Charles Spaak suit le sillon déjà bien tracé par le réalisateur sur les garces. A près « Voici le temps des assassins » (1956), « Chair de poule » (1963) le film montre un homme victime d’une terrible machination mise en oeuvre par une femme.

Thriller à quatre personnages, inutile de dire que la distribution des rôles est primordiale.
Or ce n’est pas le cas.
Le film est une co-production Germano-italo-française. D’où un casting hétéroclite et mal assorti.
Le point faible étant Senta Berger peu à son aise dans ce rôle. De plus la fin où elle doit montrer l’étendue de sa perversité est mal écrite ce qui ne lui facilite pas les choses.
Outre l’actrice autrichienne, julien Duvivier doit gérer un acteur italien, un acteur allemand et Alain Delon. Heureusement pour lui l’acteur français est dans sa belle période charismatique et féline.
Il ne parle pas encore de lui à la troisième personne et n’est pas encore demi-dieu au Japon.

Il fait une excellente prestation. Sa guérison mentale en forme sinusoïdale (euphorie, abattement, euphorie…) est très bien rendue.
Et si Peter Mosbacher est inquiétant en serviteur du couple amoureux de la femme, Sergio Fantoni en psychiatre manipulateur manque d’ambiguïté.

La fin (assez peu crédible) aurait mérité être mieux travaillée. Cela aurait fait un bon film. Il n’est que passable.

François de Roubaix signe la musique qui n’a pas encore le grain de sa personnalité.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Christiane veut que l’homme amnésique reconnaisse qu’elle est bien sa femme.  Seulement elle se refuse à lui. Ce qui paraît très paradoxal. Difficile de convaincre un homme qu’il est marié à une femme quand celle-ci lui interdit le lit conjugal. Scéne psychologiquement faible.

L’ANECDOTE

Dernier film de Julien Duvivier (1896-1967) qui décède peu après le tournage des suites d’un accident de voiture.

NOTE : 11/20

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