Synopsis

Django est un ami de David Barry, homme d’affaire véreux et politicien. Lors d’une discussion il refuse de suivre Barry dans ses ambitions politiques. Il lui annonce même qu’il part a Atlanta avec une cargaison d’or avec une escorte et sa femme. Mais en chemin une roue du chariot tombe dans une énorme ornière. C’est un piège. Sa femme meurt, lui est grièvement blessé. Quelques temps plus tard il réapparaît en tant que bourreau…

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CRITIQUE

Petit western italien sans grande envergure, sans grande ambition non plus.

Énième resucée ayant pour accroche dans le titre le nom de Django. Rien qu’en cette année 1968, 9 films vont utiliser ce subterfuge (français) bien qu’ils n’aient pas grand chose à voir avec le héros imaginé par Sergio et Bruno Corbucci.
Mais celui-ci est peut-être le plus fidèle au film étalon. Le héros porte le costume que portait l’original et sa fin est semblable à celle de « Django » (1966).

C’est Mario Girotti qui depuis 1967 et le western « T’as le bonjour de Trinita » (« Rita nel west« ) se fait appeler Terence Hill, qui prend le rôle de Django. Il recherche (ou le réalisateur lui a demandé de rechercher) un certain mimétisme avec Franco Nero. D’ailleurs physiquement ils ont la même silhouette et les mêmes yeux bleus.

Mais le scénario n’est franchement pas à la hauteur.
Le film manque de souffle.
Outre avoir repris le personnage de Django les scénaristes ont allègrement pillé Sergio Leone et les scènes de tortures de ses deux premiers westerns « Pour une poignée de dollars » (« Per un pugno di dollari« ) « …et pour quelques dollars de plus » (« Per qualche dollaro in più« ) dans lesquelles le héros était sérieusement malmené.

Les auteurs n’ont pas su donner au méchant des caractéristiques assez haïssables. Et les apparitions de Horst Frank ne sont pas assez nombreuses. Pendant quasiment une heure il disparaît de l’écran. Ce sont ses hommes de mains qui font le sale boulot.

 

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La réalisation de Ferdinando Baldi est bien en deçà de celle de Sergio Corbucci et son Django original aui n’est pas non plus la panacée du western italien.
De plus le spectateur voit à l’écran que la production est un peu fauchée.

Le film sera un échec en France et ressortira après le succès de « On l’appelle Trinita » (« Lo chiamavano Trinita« ) (1970) et « On continue de l’appeler Trinita » (« …continuavano a chiamarlo Trinita« ) (1971) sous le titre de « Trinita prépare ton cercueuil« .

La musique de Gianfranco Reverberi malgré un degüello (sonnerie mortifère à la trompette) sympathique mais utilisé à profusion ne parvient pas à lustrer le film comme Ennio Morricone a su donner de la valeur ajoutée aux westerns.
D’ailleurs un morceau du maestro tiré de « Mon colt fait la loi » (« Le pistole non dicutono« ) (1964) de Mario Caiano a été allègrement repris dans ce film pour illustrer les scènes de chevauchées.

 

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LA SCÈNE D‘ANTHOLOGIE

La scène finale copiée collée de du film original de Sergio Corbucci. Que le héros reprenne sa gatling pourquoi pas. Mais dans le même lieu avec des ennemis portant tous un foulard rouge, c’est un peu trop!

L’ANECDOTE

C’est Enzo Barboni qui est directeur de la photographie. Il se fera connaître à partir de 1970 sous le pseudonyme de E.B. Clucher réalisateur de « On l’appelle Trinita » et sa suite.

NOTE : 10/20

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