Synopsis

Padoue début des années 1970, Valeria Billi suit son amant et celui-ci sortant de chez sa femme pour s’engouffrer dans sa Fiat 850, avec sa Mini Rover, Valeria lui rentre dans l’arrière de sa voiture. Quand Maurizio sort de sa voiture pour lui parler, celle-ci lui fonce dessus. Maurizio évite le bolide et retourne à sa voiture, démarre et s’enfuit. Mais Valeria est vraiment furax. Elle le poursuit jusque sur un immense terrain vague des abords de la ville. Là, elle achève de ruiner la bagnole de Maurizio qui parvient à avoir des explications: Valeria vient d’apprendre qu’il est marié et père de famille. Elle rentre chez elle désespérée. Entre deux cachets de somnifères, elle appelle le 2121 « voix amie ».  Elle tombe sur Mario un curé qui la réconforte tant bien que mal…

CRITIQUE

Le début du film démarre sur les chapeaux de roues (c’est le cas de le dire). Aussitôt suivi par un long tunnel au téléphone entre Valeria et Don Mario.

De cette rupture de rythme le film ne se remettra pas. Et « La femme du prêtre » au titre très prometteur restera toujours en deçà des attentes du spectateur qui avec un quatuor d’enfer de la comédie à l’italienne: Dino Risi, Ruggero Maccari, Marcello Mastroianni et Sophia Loren s’attendait à quelque chose de bien plus mordant. De plus vachard et de plus marrant. Ce n’est qu’à la toute fin que le ton de la comédie à l’italienne fait surface. Entre-temps il assiste à une comédie sentimentale un peu gênée aux entournures.

Sans être complaisant envers l’Eglise, il semble timoré dans ses critiques.
A croire que finalement le sujet de la religion et du mariage des prêtres (sujet toujours pas résolu 45 ans plus tard) est bien plus difficile à appréhender que celui de la politique, ou des mœurs.

Reste que le couple Mastroianni/Loren fonctionne bien même dans un film décevant. Et les deux habillés en religieux dans les rues de Padoue marquent à jamais les rétines des cinéphiles. Pour le coup la comédie à l’italienne qui n’hésite pas à montrer les turpitudes sexuelles des italiens tend ici un voile pudique.
Sophia Loren irradie dans le film dans ses tenues très fleuries.

Comme à son habitude Armando Trovajoli (1917-2013) (le roi de la musique pour comédies à l’italienne) compose une musique « so easy leastening ».

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Mario nommé au sein du Vatican devient un homme de pouvoir, mais aussi se soumet à l’Eglise qui est ainsi parvenue à le faire rentrer dans le rang. Monsignore s’agenouille devant le Pape et le regarde les yeux énamourés alors que Valeria était venue lui annoncer qu’elle était enceinte. Enfin une scène forte.

L’ANECDOTE

5 ème film des onze tournés ensemble par Sophia Loren et Marcello Mastroianni (1924-1996).

NOTE : 12/20

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