rueducine.com-jeanne MoreauNée à Paris, d’un père gérant de brasserie et d’une mère qui fut danseuse. Très vite elle se découvre une passion pour le théâtre. Elle suit des cours d’interprétation. En 1946 elle entre à la Comédie française. Puis elle quitte l’institution pour une autre : Le TNP de Jean Vilar.
Jeanne Moreau n’est pas d’une plastique extraordinaire. Jeune, elle a une moue boudeuse, mais elle accroche la lumière comme peu d’actrices y parviennent. En cela elle se rapproche de Annie Girardot.
Elle débute au cinéma dans le film « Meurtres? » (1950) de Richard Pottier avec Fernandel dans un de ses meilleurs rôles. Autre rôle marquant celui qu’elle obtient pour « Touchez pas au grisbi » (1953) de Jacques Becker où la voici entourée de Jean Gabin et Lino Ventura.
Elle saura toujours mener de front sa carrière sur les planches du théâtre et sous les sunlights des sets de tournage.
Enfin elle éclate dans le film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud » (1958) qui lui ouvre pour de bon les portes du cinéma et des grands rôles.
rueducine.com-palme-d-orEn 1960 pour « Moderato cantabile » de Peter Brook elle reçoit le prix d’interprétation à Cannes.
C’est avec « La nuit » (« La notte« ) (1961) de Michelangelo Antonioni qu’elle obtient son premier grand rôle. Qui plus est international. Puis c’est un festival de grands rôles et de grands ou bons films.
« Une femme est une femme » (1961) de Jean-Luc Godard
« Le procès » (1962) de Orson Welles
« Le feu follet » (1963) de Louis Malle
« Le journal d’une femme de chambre » (1964) de Luis Buñuel
« Le train » (1964) de John Frankenheimer
« La mariée était en noir » (1968) de François Truffaut
« Monte Walsh » (1970) de William A. Fraker
« Les valseuses » (1974) de Bertrand Blier
« Souvenirs d’en France » (1975) de André Téchiné
« Monsieur Klein » (1976) De Joseph Losey
« Le dernier nabab » (« The last tycoon« ) (1976) de Elia Kazan
« La truite » (1982) de Joseph Losey
« Querelle » Rainer Werner Fassbinder
« Le paltoquet » (1986) de Michel Deville
« Nikita » (1990) de Luc Besson
« Alberto express » (1990) de Arthur Joffré
« L’amant » (1991) de Jean-Jacques Annaud
« La vieille qui marchait dans la mer » (1991) de Laurent Heyneman. Ce rôle adapté d’un roman de San-Antonio (pseudonyme de Frédéric Dard) lui vaut un César de la meilleure actrice.rueducine.com-cesar
« Jusqu’au bout du monde » (« Bis an Ende der Welt« ) (1991) de Wim Wenders
« Le pas suspendu de la cigogne » (« To meteoro vima tou pelargou« ) de Theo Angelopoulos
« Les cent et une nuit de Simon Cinéma » (1995) de Agnès Varda

Jeanne Moreau détient la carrière d’actrice française la plus éclectique et ouverte au monde. Plus que Simone Signoret ou de nos jours Isabelle Huppert. Elle travaille avec les plus grands du cinéma international : Peter Brook, Orson Welles, John Frankenheimer, Luis Buñuel, Elia Kazan, Joseph Losey, Rainer Werner Fassbinder, Carlos Diegues,  Wim Wenders, Michelangelo Antonioni, Paul Mazurski, Peter Handke, Nabil Ben Yadir, Amos Gitai, Tsai Ming-Liang, Manuel de Oliveira…rueducine.com-jeanne Moreau (2)

Par deux fois elle préside le Festival international du film à Cannes en 1975 et 1995. Elle entre en 2001 à L’Académie des Beaux-Arts.

rueducine.com-oscar1Elle reçoit un Oscar d’honneur en 1998.

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