Synopsis

Environs de Brescia années 1970, le corps d’une jeune mineure est découvert pendu dans une chambre. Le commissaire Valentini penche pour un suicide lors des premières constatations. Le dossier est transmis au commissaire Silvestri et sous la direction de la sous procureur Stori. Quand Valentini se rend sur les lieux les premiers résultats médico légal tombent : C’est un assassinat. Valentini surprend un homme sur les toits en face du lieu du crime entrain de faire des photos. Il le fait arrêter…

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CRITIQUE

Ce film est un mélange de deux filone (sous genre) le film policier dit poliziottesco typiquement italien et le giallo qui est un film d’horreur lui aussi typiquement italien. L’enquête de police est typiquement italienne car ancrée dans les années de plomb, nommés ainsi pour la recrudescence de la violence et ses origines variées (sociales, mafieuses, politiques…) et la police semble en grande difficulté pour mener à bien l’enquête.

Outre un tueur qui menace les enquêteurs. Quant au giallo il met en scène un tueur qui sévit à l’arme blanche, (un hachoir en l’occurrence) masqué (ici couvert d’un casque de motard) et vêtu de noir (la tenue cuir de motard).
Ce mélange des deux fonctionne plutôt bien si ce n’est que les motivations du tueur restent assez nébuleuses. Est-ce le chef du réseau? Est-ce juste un homme de main? Mais alors qui est le donneur d’ordre?

Une des originalités du film est qu’il se situe dans une petite ville de province Lombarde, Brescia. Ce qui change de Rome, Milan, Naples ou Turin qui sont les villes les plus choisies pour le poliziottesco.  Pour le coup on aurait aimé un peu plus d’extérieurs de la région.

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Massimo Dallamano n’est pas un grand réalisateur mais c’est ce que l’on appelle un bon « faiseur ». Son film est spectaculaire par moment, d’autres fois il semble plus emprunté dans son scénario. Il sacrifie le personnage du policier Silvestri interprété par Mario Adorf et c’est regrettable.

A côté de ça Claudio Cassinelli le commissaire Valentini manque de charisme mais fait le job.
Giovanna Ralli qui après des années flamboyantes  entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1960 revient des Etats-Unis où sa carrière ne décollait pas. Mais seul le cinéma bis lui propose des rôles. Elle interprète une sous procureur avec conviction mais l’on se dit qu’effectivement elle mérite mieux notamment son traitement où dans le film on lui donne du « signorina » au lieu du « dottoressa » plus respectueux.

Le film contient quelques propos pédophiles limites complaisants sur des bandes enregistrées. Ce qui de nos jours est rédhibitoire pour tout passage à la télévision… Reste à le voir sur le net ou en dvd.

Stelvio Cipriani champion de la musique du film policier transalpin concocte encore une superbe colonna sonore efficace et groovy.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène de poursuite dans les couloirs de l’hôpital qui s’achève dans une fulgurance gore.

 

L’ANECDOTE

Massimo Dallamano est en plein boum créatif. Son film giallo « Mais… qu’avez vous fait à Solange? » (« Cosa avette fatto a Solange?« ) (1974) a été un énorme succès. Il tourne deux films par an. Mais en 1976 il est mortellement fauché dans un accident automobile.

NOTE : 13/20

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