Synopsis

Dans la ville d’Aix-en-Provence, Pierre Durois est un professeur de mathématiques dans un collège de filles. Il est fiancé à Danielle la professeur de sport. Mais outre les maths Pierre a des facilités en français. Ainsi son père chirurgien et candidat à une élection locale lui confie-t-il ses discours politiques très conservateurs, et son ami d’enfance journaliste dans la presse locale lui demande-t-il de lui faire ses articles sur les starlettes qui viennent pour des tournages dans le coin. Et quand des élèves facétieuses lui mélangent les dossiers, les ennuis ne sont pas loin de pleuvoir…

CRITIQUE

Comédie bancale, au titre peu évocateur, qui au milieu de scènes téléphonées, s’offre quelques fulgurances comiques. Claude Zidi sort de trois films avec  le groupe comique Les Charlots. Trois films médiocres et bâclés. Ici le travail est un peu plus consciencieux. On sent que l’apport au scénario de Pierre Richard semble plutôt bénéfique au film.

Autre bienfait du film une distribution intéressante avec comme valeurs sûres Claude Piéplu, Julien Guiomar et Vittorio Caprioli. On en regrette même à ne pas les voir plus souvent. Et donc Pierre Richard qui apporte beaucoup à la comédie avec son corps élastique ses yeux bleus clairs et cette aura poétique qui l’enveloppe.

De même Jane Birkin en star de cinéma qui tourne un western sur Calamity Jane apporte de la fraîcheur à la comédie.

Claude Zidi semble militer pour la libération des mœurs 6 ans après mai 68. Le spectateur s’aperçoit qu’en 2018 l’on ne s’y prendrait pas de la même façon. Notamment avec des jeunes collégiennes… La sexualité des mineures et la propension du public à supporter des scènes qui évoqueraient (même de loin comme ici c’est le cas) d’éventuelles relations entre un professeur et une adolescente) semblent de nos jours exclues.

Cependant le film est pétri de faiblesses. Les scènes comiques sont très inégales parfois on les voit venir et bien entendu le rire ne se déclenche pas. Plus rarement c’est très réussi cela surprend et le rire se déclenche. Comme cette scène en début de film dans laquelle Claude Piéplu va pour prendre sa voiture et tombe au pied du perron de sa demeure. La caméra reste fixe et c’est le personnage qui disparaît de l’écran. La chute se fait hors champ. Ce qui est inattendu et attise la comédie.

J’ai été un peu plus circonspect sur l’introduction dans le film d’un guépard. Certes l’hommage au léopard de « L’impossible monsieur bébé » (« Bringing up baby« ) 1938 de Howard Hawks peut se comprendre mais il y a un tel gouffre entre « La moutarde me monte au nez » et le chef d’oeuvre de la screwball comedy que ça frustre le spectateur qui a vu le film de Hawks.

Le film reste un témoignage sur le début des années Giscard.

La musique de Vladimir Cosma reste assez sommaire.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le tête-à-tête entre Claude Piéplu et Julien Guiomar. Où quand deux mastodontes de la comédie élèvent une scène à tel point qu’elle surclasse l’ensemble du film.

L’ANECDOTE

Claude Zidi dans les années 1960 a été cadreur sur 9 tournages de Claude Chabrol parmi lesquels les « Les biches » (1968) « La femme infidèle » (1969), « Que la bête meure » (1969), « Le boucher » (1969) la crème de la crème de la filmographie de Claude Chabrol.

NOTE : 11/20

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