Synopsis

Sagliena, petit village de l’Italie du centre quelques mois après la seconde guerre mondiale. Antonio Carotenuto est le nouveau maréchal des logis des carabiniers du village. A cinquante ans révolus ce célibataire prend ses quartiers dans le logement de fonction situé au-dessus de la caserne et sis sur la place centrale du village face à l’église. Dans ce village guère riche Maria De Ritis une jeune pauvresse surnommée « la bersagliera » (la fantassin) tape dans l’oeil du nouveau promu. Mais elle fait aussi l’objet de toutes les attentions du jeune carabinier Pietro Stelluti…

CRITIQUE

Nous ne sommes plus dans le néoréalisme, et nous ne sommes pas encore dans la comédie à l’italienne. C’est ce que l’on appelle le néoréalisme rose. Filon intermédiaire qui permet à toute une génération d’actrices d’éclater. Parmi elles Gina Lollobrigida qui dans ce film trouve son meilleur rôle. Il faut dire qu’elle y fait montre d’une naturalité assez exceptionnelle.

Cependant si le film est plaisant à voir, notamment grâce à la prestation de l’actrice, ce n’est pas un grand film.  Le scénario est assez prévisible, et la comédie tourne un peu en rond.

Le film est étrangement coupé en deux périodes alors que le film est linéaire dans le temps et ne recèle aucune vraie rupture ou changement de ton dans la seconde partie par rapport à la première.

Luigi Comencini parvient par quelque effets de caméra et de montage à animer son film. Vittorio De Sica en maréchal des logis prêt à fondre sur n’importe quelle femme pour se sortir de son célibat, tout en gardant sa dignité, fait un joli numéro.

Alessandro Cicognini (1906-1995) un des pères des grands compositeurs italiens des années 1960-1970 illustre le film d’une bonne musique allègre et chantante.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Enfermée dans les geôles du commissariat, la bersagliera chante la rage au cœur. Gina Lollobrigida vraiment étonnante.

L’ANECDOTE

Le film est un immense succès en Italie et s’exporte bien à l’étranger. Une suite est tournée dans la foulée « Pain, amour et jalousie » (« Pane amore e gelosia« ) (1954). Seule manque Marisa Merlini.

NOTE : 12/20

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