Synopsis

4 hommes menottés traversent la place d’un village côtier italien. Leur ancien homme de main qui a réchappé à l’arrestation raconte comment ils en sont arrivés là. Alors que leur bateau est en cale sèche pour avarie, ceux-ci vont de réunions en conciliabules. Le meneur semble être un certain Peterson. Il y a parmi eux un certain Ross nostalgique de Hitler, un O’Hara qui furète un peu partout, et un Ravello. Ils ont tous quatre engagé Billy Dannreuther, venu avec sa femme, comme homme de main. Jusqu’au jour ou O’Hara entend madame Chelm dire à Dannreuther que son mari va en Afrique pour exploiter des gisements d’uranium…

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CRITIQUE 

Adapté d’un roman de Claud Cockburn sous le pseudo de James Helvick, le scénario est écrit par John Huston et l’écrivain Truman Capote puis remanié par Peter Viertel qui a déjà collaboré avec le réalisateur pour le film « L’odyssée de l’African Queen » et Anthony Veiller qui lui a collaboré sur « Moulin Rouge« .

Ce film est une coproduction italo-anglaise tournée en Italie, prend à revers tout le monde et semble n’être qu’une pochade; il n’en est rien.
John Huston reprend les thèmes de son film « Le trésor de la sierra Madre » (« Treasure of the Sierra madre« ) (1948) (la quête d’un trésor, la réunion de plusieurs hommes pour ne pas y parvenir) et les décline de façon humoristique et avec un cynisme effronté.

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On retrouve le grand John Huston qui n’autorise pas à ses personnages de parvenir à leur but. Ils sont dès le début du film présentés comme de minables petits truands et ont déjà les menottes aux poignets. Il nous offre ainsi un vaste flashback et nous narre comment ils en sont arrivés là.

Il y ajoute deux femmes qui chacune veut voir ailleurs que là où elle est, avec un autre type que celui avec lequel elle vit. Jennifer Jones magnifique, Gina Lollobrigida, un peu à côté de la plaque. Le film part dans tous les sens et nous montre la folie des hommes face à des chimères.

Le spectateur peut être charmé ou agacé. C’est selon. Mais il ne faut pas manquer la toute fin et son rebondissement final dont John Huston était friand.

Robert Morley, et Peter Lorre ainsi que Saro Urzi (dans un autre registre) sont sensationnels. Humphrey Bogart quant à lui semble sur la réserve.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène avec madame Chelm et Peterson dans laquelle celle-ci raconte une fable sur son mari venu chercher à résoudre e problème du pêché en Afrique et non pas faire un quelconque investissement affairiste, la famille Chelms étant de haute noblesse ne se rabaisse pas à de telles futilités. Jennifer Jones garce à souhait.

L’ANECDOTE

Humphrey Bogart pourtant ami avec John Huston, n’a pas apprécié ce film fait d’improvisation au jour le jour, alors que John Huston est plutôt un metteur en scène qui travaille très en amont ses films pour éviter de tourner beaucoup de scènes et contraindre ainsi les studios à un montage déjà planifié par lui-même.
Cependant Bogart a adoré les noubas italiennes faites avec le réalisateur.

NOTE : 14/20

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