Synopsis

Un flic venu de Marseille et l’inspecteur Mangin du commissariat de Belleville interrogent un prévenu maghrébin sur un trafic de drogue. Au début réticent à parler, il finit par s’allonger et balance un complice. La police se rend à un domicile et arrête dans la rue une certaine Noria, puis l’homme de celle-ci…

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CRITIQUE

Film qui révolutionne le genre en France. Il commence par un interrogatoire, puis très vite un deuxième interrogatoire. Celui de Noria.
De tout le film : un coup de feu. « Police » est anti-spectaculaire.

Le film dans un premier tiers s’attache à montrer l’ambiance dans un commissariat, entre interrogatoires rébarbatifs et humour potache entre flics. Dans un deuxième tiers il montre les liens très flous entre police, avocats, et truands. Dans un dernier tiers le film se concentre sur la relation entre Noria et Mangin.

Sophie Marceau 19 ans malmenée par Maurice Pialat tient bon face à Gérard Depardieu déjà un monument du cinéma français qui tient le film sur ses épaules étant de quasi tous les plans.

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Maurice Pialat, filme en plan américain ou en gros plan. La caméra tourne autour des personnages toujours en mouvement, sans soubresauts intempestifs et évite ainsi l’écueil du film faussement documentaire. Et pourtant le travail de scénariste de Catherine Breillat a été au plus près de la réalité. Les jours et les nuits passés au commissariat ont été fructueux en scènes « restituées ».

Il arrive aussi à faire du flic de Mangin un personnage attachant travaillé par son célibat et qui se pense amoureux de la première femme qu’il croise.

Film sec, abrupt sur la forme sans fioriture, sans musique, évolue dans le ton au long du métrage vers une certaine douceur (la relation Mangin-Noria).

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’interrogatoire de Noria par Mangin avec alternance de bienveillance et de menaces.

L’ANECDOTE

Le metteur en scène se comporte comme un dictateur et vire le personnel pour un oui, pour un non. Il cherche à déstabiliser ses acteurs, engueule ses collaborateurs qui ne lui apportent pas de solution lorsqu’il est en panne de créativité. Et quand ceux-ci proposent des solutions, les refuse toutes.
Il se fâche avec Sandrine Bonnaire qui est accaparée sur d’autres tournages. Il se fâche avec Catherine Breillat la scénariste qui a passé des nuits dans le commissariat de Belleville, parce qu’elle utilise son matériel pour en faire un bouquin.
Sophie Marceau refusera de faire la promotion du film.

NOTE : 16/20

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