Synopsis

Toscane années 1980, dans une grande demeure vit la propriétaire d’un vaste domaine agricole, Elena. Elle a deux filles Franca et Malvina. Le père le comte Leonardo De Angeli a quitté le domicile depuis plusieurs années. Il y a aussi Fosca la bonne dont le mari est parti en Australie et sa jeune fille Immacolata. La sœur de Leonardo, Claudia est actrice et vit à Rome. Elle a laissé Martina, sa fille, en pension chez Elena. Enfin il y a l’unique homme de la maison, l’oncle Gugo mais il perd la tête. Outre Fosca qui l’aide à gérer la maison, les enfants et l’oncle Gugo, Elena a pour administrateur et amant Guido Nardoni. Quand un beau jour le fantasque Comte Leonardo revient à la maison avec un projet immobilier en tête…

CRITIQUE

Mario Monicelli a tourné parmi les plus grands chef d’oeuvre du cinéma italien et notamment de la comédie à l’italienne dont il est le père avec « Le pigeon » (« I soliti ignoti« ) (1958). Ont suivi « La grande guerre » (« La grande guerra« ) (1959) « L’armée Brancaleone » (« L’armata Brancaleone« ) (1966),  « Mes chers amis » (« Amici miei« ) (1975) « Un bourgeois tout petit, petit » (« Un borghese piccolo, piccolo« ) (1977).

Depuis la crise du cinéma due à une télévision agressive et racoleuse mais aussi à un manque de soutien organisé par l’Etat italien, est passée par là. Les scénaristes italiens si brillants dans les années 1960-1970 semblent incapables d’écrire un film qui se tienne, Les producteurs n’investissent plus dans une industrie déficitaire, les grands réalisateurs sont déboussolés par leur désillusions politiques et par le gâchis d’une industrie du cinéma qui fut la plus belle du monde par son contenu et sa puissance (devant celles des Etats-Unis), et en ce milieu des années 1980 est quasi moribonde.

Mario Monicelli ne fait pas exception à ce constat. Il a mangé son pain blanc. Et s’il continue (et continuera jusqu’au début des années 2000) de tourner inlassablement un film par an, il n’y aura plus la flamme qui brillait au-dessus du cinéma transalpin et de son cinéma en particulier.

« Pourvu que ce soit une fille » est donc un film mal produit:
L’image est plutôt moche, et le tournage semble assez exsangue financièrement. C’est qu’il a fallu payer le casting international!
L’écriture est assez laborieuse en dépit de la pléthore de scénaristes qui se sont penchés sur le film.

Mario Monicelli filme sans grande conviction son sujet. Un film plutôt pro-féministe. Où les hommes sont peu capables, irresponsables, gâteux, vulgaires, vicelards ou infidèles. Ça aurait pu faire bien plus mal dix ans plus tôt.

La musique de Nicola Piovani est peut-être un tantinet trop nostalgique. Un peu plus d’entrain n’aurait peut-être pas nuit au propos.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La chute accidentelle de la voiture du comte dans le ravin. Scène pour le coup très réussie où le tragique est lié au comique de situation. Une marque de fabrique du réalisateur. 

L’ANECDOTE

Bien que Catherine Deneuve et Philippe Noiret ait chacun un grand rôle dans le film, c’est à la disparition du second qu’apparaît dans le film la première. Ils ne se sont donc pas croisés durant le tournage.

NOTE : 11/20

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