Synopsis

Ville fictive de Rose Creek, les villageois sont réunis dans l’église non pas pour un office religieux mais pour discuter des méfaits de Bartholomew Bogue, riche extracteur de minerai qui veut faire main basse sur la ville. Et pour cela n’hésitant pas à utiliser la violence. Ayant eu vent de la réunion il s’y invite et une fois encore fait preuve d’intimidation dans l’église, puis ordonne à ses hommes d’incendier celle-ci. En dehors ceux qui se sont rebellés contre lui sont froidement assassinés. La veuve de l’un d’eux part à la recherche d’un homme qui saura faire justice…

CRITIQUE

Pour réussir un bon western, il faut que le méchant soit réussi… Eh bien c’est une catastrophe!

Le méchant est une espèce de nabot sans envergure interprété par un Peter Saasgard sans la moindre inspiration. Celui-ci grimace et « joue » les méchants. C’est navrant! Un petit tour du côté de l’Actor’s Studio pour retravailler « la Méthode » ne serait pas du luxe!

Pour réussir un bon western il faut un gentil charismatique… Avec une épaisseur psychologique non négligeable. Hors, excepté le personnage incarné par Denzel Washington, les 6 mercenaires qui l’accompagnent n’ont pas grand chose à proposer. D’autant que leurs dialogues sont d’une fadeur et d’une vacuité assez sidérantes. Ils deviennent ainsi non pas des archétypes mais des caricatures.

Denzel Washington est plutôt bien servi. Dommage qu’à la toute fin surviennent les motivations de la vengeance de son personnage. Cela ne sert plus à rien.

Pour réussir un bon western il faut une bonne histoire…
Issu des « 7 samourais » (1954) de Akira Kurosawa puis des « 7 mercenaires » (1960) de John Sturges, il y avait matière. Un gros travail d’adaptation a été effectué par les deux scénaristes pour transposer un sujet japonais, puis mexicain, en un sujet américain. La petite bourgade située à côté d’une mine d’extraction d’or est convoitée par un certain Bogue propriétaire de la mine. Pourquoi pas, l’idée semble bonne.

Cependant largement gâchée par la réalisation d’Antoine Fuqua incapable d’utiliser correctement les décors du village et de ses alentours. N’est pas Raoul Walsh qui veut.

Le réalisateur prend ce qu’il y a de pire dans le western italien, la violence gratuite et dans une surenchère qui lorgne le guiness book des records (plus de 200 morts). La scène de tuerie est interminable et le face à face final qui en découle est décevant. Ce qui devait être un film sur la justice (c’est ainsi posé par les scénaristes) finit en basse vengeance.

Antoine Fuqua est incapable de puiser le meilleur du western de ses aînés (Ford, Walsh, Daves…) qui savaient alterner scènes d’exposition qui alimentaient les personnages en épaisseur psychologique, et les scènes d’action. Ici tout est tourné vers l’action et donc son film n’est qu’une plate et bruyante illustration de coups de feu et de dynamitage à gogo.

Comme à l’accoutumée depuis des années la musique est omniprésente et saoule le spectateur. D’autant qu’elle aussi, est loin de rivaliser avec celle de Elmer Bernstein qui avait fait un succès populaire en 1960.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène dans l’église où les villageois sont réunis pour tenter de se mettre d’accord pour lutter contre le potentat. Quand celui-ci surgit et alternant les grimaces, fait un discours oiseux un bocal rempli de terre en main. La démonstration est fumeuse et la scène tombe à plat.

L’ANECDOTE

Le compositeur James Horner (1953-2015) meurt dans le crash de son avion. La partition du film inachevée est reprise par Simon Franglen.  

NOTE : 07/20

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