Synopsis

Seattle années 1970, un homme armé d’un pistolet avec silencieux tue deux policiers en uniformes. Puis il se rend dans un les toilettes d’un bar. On s’aperçoit que l’homme est aussi un policier. Mais en sortant du bar le policier donne un sac contenant le 9 mm à un homme dans une voiture, mais en lui tournant le dos c’est lui qui se fait descendre. Le lieutenant McQ qui vit sur un bateau à quai est appelé. Il connaît très bien la troisième victime…

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CRITIQUE

1971 « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) de Don Siegel débarque dans les salles : un nouveau flic individualiste et expéditif révolutionne le genre policier au cinéma. Il faudra attendre 1987 et « L’arme fatale » pour une nouvelle révolution du genre.
Entre temps il faudra courir après Clint Eastwood et son « Dirty Harry« .

Et c’est ce que fait le pauvre John Wayne (1907-1979). Pauvre John Wayne car il n’a plus vraiment la forme pour ce genre de film. Il avait eu la sagesse de refuser le rôle de Harry le salopard tout comme Frank Sinatra, Robert Mitchum et Burt Lancaster laissant ainsi la place au « jeune » (la petite quarantaine) Clint Eastwood.

Mais le film est un tel carton et sa suite « Magnum force » (1973) de Ted Post confirme la tendance. Les producteurs ne peuvent alors s’empêcher de suivre l’exemple.

C’est ainsi qu’apparaît « McQ« . Problème : il est en surcharge pondérale et annonce 67 piges au compteur et un crabe qui le ronge peu à peu.

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Côté réalisation même si le vétéran du film d’action et du western, John Sturges (1910-1992) est aux manettes il semble qu’il soit définitivement dépassé. Notamment dans le rythme, et l’humour.
Pourtant les Don Siegel et Ted Post sont de la même génération.

Peut-être Michael Wayne (fils de) a-t-il voulu ménager son papounet qui n’en peut mais. Le rythme du film est donc très lent. Et le sujet sur le trafic de drogue au sein de la police peut en laisser plus d’un dubitatif, par un manque de crédibilité dans l’écriture.

Lawrence Roman n’hésite pas à en rajouter côté phallocrate réactionnaire. Le personnage de McQ passe donc pour un vieux con imbuvable et machiste. Les femmes sont soit des salopes avides soit des putes. Choisis ton camp camarade!
Mais les actrices Diana Muldaur et Colleen Dewhurst défendent bien leur rôle.

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Le film commence pourtant très bien. Les meurtres de deux policiers par un troisième qui lui même se fait descendre est mené rondement.

Mais tout se gâte bien vite. Et voir John Wayne dans cet état physique fait bien de la peine au cinéphile qui le voyait si superbe dans les westerns de John Ford.

Celui qui s’en tire à bon compte dans ce film c’est Al Lettieri (1928-1975) que l’on avait remarqué dans « Le parrain » (« The Godfather« ) (1972) de Francis Ford Coppola, « Retraite mortelle » (« Pulp« ) (1972) de Mike Hodges  et « Guet-apens » (« The getaway« ) (1972) de Sam Peckinpah, et qui devient un méchant très couru à Hollywood.
Hélas il est lui aussi en fin de carrière une crise cardiaque aura raison de lui.

La musique de Elmer Bernstein (1922-2004) vise sans complexe celle de Lalo Schifrin qui avec « Bullitt » et « L’inspecteur Harry » a marqué de son empreinte le genre policier.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La bonne course poursuite avec trois voitures sur une vaste plage de sable.

L’ANECDOTE

« Un silencieux au bout du canon » est l’avant dernier film de John Sturges.

NOTE : 11/20

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