Synopsis

Début des années 1940, dans un Etat du centre des Etats-Unis, Jacob Ewing, un rancher vient de perdre son fils et unique héritier à la guerre. Peu après les obsèques il se rend chez Ella Connors. Il veut lui racheter ses terres. Ce qui lui permettrait d’éponger les dettes qui sont tellement conséquentes que dans un an elle sera contrainte d’abandonner l’élevage. Jacob lui propose aussi le mariage. Mais Ella refuse fermement les deux propositions. Quelques temps plus tard deux cowboys sont agressés lors d’un bivouac. Le plus jeune décède, le second Frank Athearn, touché, fait semblant d’être mort et quand son agresseur se penche sur lui, Frank le poignarde…

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CRITIQUE

Après « A cause d’un assassinat » « The parallax view »  (1974) puis « Les hommes du président » « All men’s president« ) (1976), changement d’herbage pour Alan J. Pakula qui se tourne vers le western.

Un western assez particulier car il se situe dans les années 1940, et les scènes d’action y sont plutôt parcimonieuses.
Mais les décors naturels sont exceptionnels. Et largement mis à l’honneur par la photographie de l’immense Gordon Willis (1931-2014) qui avait auparavant mis en image « Klute » (1971)  « Le parrain » (1972) et « Le parrain II » (1974) de Francis Ford Coppola ainsi que « Annie Hall » (1977) et « Intérieurs » (1978) de Woody Allen.

Alan J. Pakula profite du travail de son photographe pour multiplier les plans larges et les plans moyens.  Donnant ainsi une importance prépondérante aux décors naturels ou non.
Cela compense une action un peu lente et un récit un peu prévisible dans ses grandes lignes.

Alan J. Pakula s’intéresse donc à la vie quotidienne des derniers cow-boys.

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Et de la pression que subissent les propriétaires face au progrès industriel et notamment les industries pétrolières qui peuvent exploiter de nouvelles terres grâce à de nouveaux systèmes de forage.

La bonne idée du film est de faire que le méchant du film ou les bons voient du même œil l’arrogance financière des magnats du pétrole et la fin des grandes contrées vierges qui les accompagnent.

Le trio de vedettes est excellent. Jason Robards campe un homme froid comme un serpent qui ne laisse rien paraître des émotions. Cela pourrait s’assimiler à du non-jeu. Mais c’est aussi une façon d’interpréter un méchant parmi les plus marquants.

La musique de Michael Small oscille entre la musique de western classique et la musique contemporaine. Parfois le résultat hérisse les cheveux.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les têtes à tête dans le ranch de Jacob Ewing entre le propriétaire et son associé qui lui force la main à se reconvertir dans le pétrole. Décors somptueux.

L’ANECDOTE

Lors de la scène du règlement de compte final, un cascadeur meurt, alors qu’il se fait entraîner par un cheval accroché par un étrier. Lors de la cascade, la tête du cascadeur heurte un poteau. Le traumatisme crânien est fatal. La scène est cependant conservée et montée décemment à la fin du film.

NOTE : 14/20

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