Synopsis

La seconde guerre mondiale finie, Karen une lituanienne, ancienne maîtresse d’un officier allemand se trouve dans un camp de prisonniers. Elle flirte avec un soldat italien mais elle veut partir en Argentine. Les services d’immigration finalement lui refusent son visa. Elle va donc épouser Antonio. Celui-ci libéré de son état de militaire a décidé de rentrer chez lui sur l’île de Stromboli. Quand Karen met le pied sur cette île volcan elle sait déjà qu’elle ne supportera pas d’y vivre…

CRITIQUE

« Stromboli » c’est bien mais « terra di Dio » ça l’est nettement moins.
Or la fin ampoulée sur les flancs du volcan où Karen invoque dieu est assez insupportable. D’autant que la musique de Renzo Rossellini (frère de) omniprésente y est ici grandiloquente et extrêmement pénible.

Dommage car le début et l’arrivée sur l’île est plutôt réussie. La peinture des mœurs méditerranéennes de cette fin des années 1940 où la femme n’est qu’une « utilité » pour l’homme, y est aussi très bien décrite. Inutile de dire que la blonde Karen a quelques soucis avec les basanés du village qui a vite fait de passer pour une pute.

C’est aussi le choc pour une bourgeoise de tomber dans un pays misérable où le volcan est une épée de Damoclès sur la tête des habitants et où le salaire de pêcheur de son mari est bien insuffisant à ses rêves.

Les deux acteurs principaux Ingrid Bergman et l’acteur néophyte Mario Vitale (pêcheur à Salerne) qui tourne son deuxième film après « Dimanche d’août » (« Domenica d’agosto« ) (1949) de Luciano Emmer sont eux formidables. Tous deux ont un jeu exceptionnel.

Le film dans la tradition néoréaliste dans laquelle il s’inscrit insère des scènes documentaires comme cette pêche au thon magnifique mais qui au final n’apporte guère au récit. Si ce n’est qu’après cette scène le film est plus laborieux voire carrément ennuyeux.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’évacuation de l’île suite à une éruption du volcan. C’est sportif!

L’ANECDOTE

Ingrid Bergman a fait des pieds et des mains pour tourner dans ce film. Plus exactement pour tourner avec Roberto Rosselini. Allant jusqu’à écrire un petit mot au réalisateur lui exprimant toute son admiration pour ses films précédents. « Rome, ville ouverte » (1945) et « Païsa » (1946). Pendant le tournage le réalisateur et l’actrice s’aimeront. Ils se marieront qu’une fois l’un et l’autre divorcé. Naîtra une Isabella Rossellini actrice.

NOTE : 11/20

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