1 votes 4

Synopsis

Ottawa l’inspecteur Tony Saitta est en pleine poursuite contre des malfrats quand sa sœur étudiante universitaire à Montréal cherche à le joindre de façon pressante. Le temps passe Tony Saitta a réglé leur compte aux quatre braqueurs de banque armés jusqu’au dents, et sur le campus, sa sœur qui lors d’une party a simulé un malaise pour attirer un médecin avec lequel elle a des relations houleuses, meurt de façon soudaine…

CRITIQUE

Alberto De Martino et ses deux scénaristes ont regardé attentivement « L’inspecteur Harry » (« Dirty Harry« ) (1971) de Don Siegel et « Magnum Force » (1973) de Ted Post et les ouvertures tonitruantes de ces films. Tony Saitta dégomme 4 malfrats armés de mitraillettes avec sa bagnole et son magnum. Il ne rend de comptes à personne. Sûrement pas à son collègue de Montréal, pas plus aux galonnés de la ville ou à ses supérieurs d’Ottawa.

Lors d’une poursuite en voiture fort longue et assez spectaculaire, il saccage la moitié de Montréal mais ça passe comme une lettre à la poste. Personne ne commente la chevauchée sauvage dans la ville. D’autant que le résultat de cette cavalcade en bagnole à travers la ville aboutit à ce que le chauffeur poursuivi donne… une adresse d’un receleur. Tony Saitta est d’un sérieux à rendre neurasthénique le premier spectateur venu…

Le film est loin d’être un polar intéressant, et le casting américain pour ce film italien rame comme il le peut pour maintenir le film à flot: Stuart Whitman n’a plus vraiment l’âge pour ce genre de personnage. John Saxon est sous utilisé, et Martin Landau parvient à tirer le meilleur de son rôle de médecin ambigu. Quant à Carole Laure on aurait préféré la voir plus souvent à l’écran et pas dans un ralenti tiré d’une fraction de scène qui revient régulièrement.

Alberto De Martino (1929-2015) tâcheron du cinéma de genre (filone en italien) est efficace dans les scènes d’action, beaucoup moins dans les scènes de transition.

La musique d’Armando Trovajoli qui est loin d’être sa meilleure, parvient quand même à donner du peps au film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La grande poursuite en voiture dans les rues et les highway de Montréal, les cascades sont signées du champion de l’époque, le français Rémy Julienne qui a beaucoup œuvré en Italie.

L’ANECDOTE

Alberto De Martino (1929-2015) est un petit maître de cinébis il est passé par le peplum de série B puis le western de série B et le policier de série B appelé poliziottesco. Tant que le cinéma italien n’était pas en crise, ses films ont toujours trouvé un public friand de ces divertissements. Mais les années 1980 ont mis un coup d’arrêt brutal à l’industrie cinématographique italienne.

NOTE : 10/20

Video & Photo

1 videos 2 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *