Synopsis

Los Angeles fin des années 1970, Kimberly Wells est une petite journaliste qui attend le scoop qui la propulsera au niveau des grands journalistes d’investigation. En attendant, elle souhaite les anniversaires des lions du zoo, ou relate les petits faits divers. Un jour elle est envoyée sur le site d’une centrale nucléaire pour un banal reportage. Mais Kimberly et Richard Adams son cameraman, sont témoins d’un incident. Depuis la grande baie vitrée qui domine la salle de contrôle du réacteur nucléaire; ils voient qu’un certain mouvement de panique s’empare des employés sur les lieux. Et effectivement de graves problèmes d’alimentation en eau pour refroidir le réacteur sont signalés. Jack Godell le technicien parvient à rétablir in extremis la situation…

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CRITIQUE

Si l’on peut faire un compliment à James Bridges c’est bien de faire du cinéma à rebrousse poil des canons hollywoodiens.

Et faire un film sur le danger des centrales nucléaires et le problème de leur maintenance au fil du temps, n’a rien de sexy. Le film s’appuie sur un scénario plutôt remarquable par sa documentation. Tout y semble réaliste.

Mais surtout sur un casting remarquable qui va des trois rôles principaux et inclut aussi les seconds rôles.
Jane Fonda est juste, Michael Douglas en cameraman sensible à la cause antinucléaire tire bien son épingle du jeu, mais c’est Jack Lemrueducine.com-BAFTAmon qui est une fois de plus impeccable. Il obtiendra pour ce rôle un prix d’interprétation au festival de Cannes ainsi qu’un BAFTA.

Enfin la réalisation de James Bridges est rigoureuse de bout en bout.

Reste que le point faible du film réside dans son scénario.
Assez bien construit pour les deux premier tiers du film, il décrit très bien les difficultés du journalisme face aux pressions de l’argent qui provient des industries. Ainsi que les tentations pour des raisons de coûts d’un laisser aller en matière de sécurité dans le secteur ultra sensible du nucléaire civil.
Hélas il s’achève dans un thriller d’un banal à pleurer, et une fin assez improbable et tirée par les cheveux.

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Il n’en reste pas moins que ce film a popularisé la théorie du « syndrome chinois » et par sa force de conviction a alimenté les mouvements antinucléaires aux Etats-Unis et dans le monde.

Le film a bénéficié 12 jours après le début de son exploitation d’un accident nucléaire le plus grave jamais enregistré jusqu’à présent dans la centrale nucléaire de Three Mile Island.

Il n’y a aucun doute que cette concomitance de l’accident a donné au film une couverture médiatique telle que ce dernier a été un carton au box-office. Ce n’est pas Michael Douglas producteur du film qui s’en est plaint.
Depuis le monde a connu les catastrophes (ce qui est au-delà de l’accident) de Tchernobyl et Fukushima deux catastrophes majeures, que le film a anticipé. Ce qui est déjà une belle prouesse.

La musique de Michael Small est ultrafonctionnelle pour ce qui à l’époque était un techno thriller. Il y mélange donc musiques electroniques et grand orchestre.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La confrontation entre Jack Godell et le responsable de la sous traitance de la sécurité pour la centrale nucléaire qui manifestement a négligé des inspections puis truqué les documents.

L’ANECDOTE

Le film reprend une scène qui rappelle la mort accidentelle et très mystérieuse en voiture de Karen Silkwood une technicienne du nucléaire qui s’interrogeait sur la sécurité dans le secteur industriel civil. Elle s’était retrouvée contaminée au plutonium de doses 400 fois supérieures à la normale. Certains journalistes ont émis l’hypothèse que sa voiture a été poussée par l’arrière, ce qui a entraîné sa mort. Des documents auraient aussi disparu. Mike Nichols tournera un film « Le mystère Sylkwood » (« Sylkwood« ) (1983) avec Meryl Streep dans le rôle principal.

NOTE : 13/20

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