Synopsis

Hortense Laborie se trouve sur les terres antarctiques dans les îles Crozet. Elle est cuisinière pour des scientifiques. Elle se souvient que quelques mois auparavant elle a travaillé au Palais de l’Elysées comme cuisinière personnelle du Président de la République. Tout s’est très vite passé : Une voiture qui vient la chercher dans sa ferme du Périgord, un voyage en train express avec le secrétaire de l’Elysée pour l’accueillir. Une formation express sur le protocole, un léger entretien, la visite express des cuisines du palais présidentiel, et déjà le premier repas à préparer avec son jeune second pâtissier Nicolas.

CRITIQUE

6 ans après le très réussi « Quatre étoiles » Christian Vincent nous offre ce film inspiré mais apparemment largement édulcoré de la cuisinière du président François Mitterrand entre 1988 et 1990 Danièle Mazel-Delpeuch.

Si le film possède des qualités, il souffre avant tout d’un manque de fluidité.
Pour la bonne raison qu’il est monté en flashback et que la partie actuelle (en Antarctique) est beaucoup moins réussie sur le plan narratif et sur le plan comique que la partie qui concerne le Palais de l’Elysée.
Nous avons donc un film boiteux, très amusant par moment un peu roboratif à d’autres.

La distribution des rôles peut aussi laisser rêveur. Si Catherine Frot est remarquable en femme à poigne, dans un milieu machiste, et une hiérarchie multiple et mouvante.
L’interprétation de Jean d’Ormesson m’a laissé un peu dans l’expectative. S’il parvient à avoir des bons moments et je le dis très sérieusement: il joue très bien dans les silences, lorsqu’il a du dialogue il est parfois mauvais, au mieux un peu juste.
Je ne comprends pas que l’on aille sortir de son Académie et de son bureau d’écrivain Jean d’Ormesson quand nous avons dans nos réserves d’excellents acteurs âgés et prêts à incarner le personnage.

Mais la très bonne nouvelle du film c’est (en ce qui me concerne) la première apparition d’Arthur Dupont superbe second de cuisine et pâtissier. Il a une belle palette de sensibilité.
Acteur à suivre.

Autre déception: la musique de Gabriel Yared que j’ai connu plus inspiré.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Après avoir dû subir un régime drastique du Président de la République qui la bride dans ses inspirations Hortense Laborie est convoquée par le secrétaire de l’Elysée, un brin mufle, qui exige d’elle de justifier ses dépenses en billets de train et en matières premières (viandes, poissons, légumes) jugées trop onéreuses.

L’ANECDOTE

Christian Vincent n’est pas allé tourner ses scènes antarctiques de l’autre côté du globe. Il s’est contenté de L’Islande où les conditions de tournages ont été déjà suffisamment difficiles.

NOTE : 16/20

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