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Synopsis

Rome, Italie, années fin des années 1940, le pays est en reconstruction après la fin de la seconde guerre mondiale. Mais le pays connaît un taux de chômage énorme. Les cités autour de Rome sont peuplées de chômeurs. Les familles vivent de crédit et de rares petits boulots. C’est le cas pour Antonio Ricci à qui, ce jour, on lui propose un emploi de colleur d’affiches. Mais son nouveau métier exige qu’il ait une bicyclette. Il accepte l’emploi. Puis il va voir sa femme qui mettra en gage les draps de la famille afin de récupérer la bicyclette mise au clou il y a peu de temps. Antonio tout heureux part le lendemain au travail et tandis qu’il colle une affiche sur un mur de Rome, un jeune homme lui vole sa bicyclette. Cette bicyclette étant absolument vitale il entame avec son jeune fils de 8 ans une recherche désespérée…

CRITIQUE

Chef d’œuvre du néoréalisme italien.

Vittorio De Sica nous montre une Italie empêtrée dans une crise économique et sociale terrible, avec un monde ouvrier sous employé, des femmes qui gèrent des foyers sans un sous vaillant et une Rome hostile peuplée de voleurs et de ruffians.
Les pauvres se volent entre eux et la police semble bien mal à l’aise à maintenir l’ordre.

L’interprétation de Lamberto Maggiorani qui joue son avenir s’il ne retrouve pas sa bicyclette est magnifique.
Mais encore plus poignante est celle du gamin Enzo Staiola qui aide son père dans cette quête impossible.
Ce film nous fait vibrer aux malheurs de cet homme et son gamin.

Le spectateur est navré par l’acharnement du sort sur cette pauvre famille. Le message est assez pessimiste et est une démonstration que les pauvres italiens soucieux des lois sont voués à le rester toute leur vie. Comme un déterminisme économique implacable. Leur chance d’une ascension sociale est anéantie par d’autres pauvres plus roublards ou opportunistes.

La musique de Alessandro Cicognini annonce toutes les futures belles musiques des maestri italiens qui se déchaîneront sur les grand écrans: j’ai nommé Mario Nascimbene, Nino Rota, Armando Trovajoli, Piero Umiliani, Riz Ortolani, Ennio Morricone, Bruno Nicolai, Stelvio Cipriani et aujourd’hui Paolo Buonvino, Luigi Seviroli…

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Le film reçoit en 1949 l’ Oscar du meilleur film étranger. Il est souvent cité comme étant le plus grand film italien réalisé jusqu’à présent.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Antonio Ricci est parvenu à mettre la main sur son voleur dans un quartier plutôt mal fâmé. Mais ce dernier appuyé par sa famille et ses voisins feint d’être harcelé par Antonio. Antonio ne pouvant rien prouver il passe pour le méchant de l’histoire.

L’ANECDOTE

Le titre italien est: « Voleurs de bicyclette » le pluriel étant plus explicite sur le contenu du film car il y a effectivement un voleur de bicyclette qui réussit son coup et un autre qui échoue lamentablement.

NOTE : 17/20

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