Synopsis

Début du conflit de 1914, dans une ville allemande, un instituteur par un discours belliciste et patriote enflammé exhorte ses élèves à incorporer l’armée pour aller se battre contre la France. Tous emportés par la fougue collective partent s’engager dans l’armée impériale. Certains convaincus, d’autres suivant les plus enthousiastes. Vêtus de leurs uniformes il leur faut faire les classes qui transformeront ses jeunes hommes en soldats. Et c’est l’ancien facteur Himmelstoss devenu caporal qui leur fait subir un entraînement qui mélange rigueur et humiliations. Après quelques semaines les jeunes recrues vont monter au front, et leur première mission sera de poser des fils barbelés devant les tranchées allemandes. Déjà les premières peurs et les premiers morts vont traumatiser ces nouveaux soldats…

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CRITIQUE

Le film est tiré du roman homonyme de Erich Maria Remarque publiée en 1928 qui sera une des œuvres les plus ouvertement pacifistes. A tel point qu’en mai 1933 le livre sera brûlé par autodafés (parmi d’autres ouvrages ou peintures jugées comme d’esprit non allemand) par la population alors en totale exaltation devant son nouveau régime nazi.

La version que j’ai vue a été restaurée et autant dire que c’est une grande réussite sur le plan technique. Car je n’ai vraiment pas eu l’impression de voir un film apparu trois ans après le premier film parlant.

Déjà le film partait avec un grand atout :  comme une production opulente qui permet de recréer de façon réaliste les champs de batailles de cette guerre des tranchées, ainsi que les villages à moitié ravagés et qui servent de base de repli ou de repos.

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La réalisation de Lewis Milestone est assez surprenante par son modernisme.
Notamment durant les scènes de guerre où le réalisateur fait preuve d’inventivité dans ses plans.
Attaques, contre-attaques, mitraillages tout cela filmés en plan séquence donnent un côté spectaculaire au film. Il en est de même avec les bombardements qui labourent le terrain qui va subir l’attaque des fantassins.

Le film retranscrit bien l’enfer vécu dans les tranchées, et le sacrifice d’une jeunesse qui même si par miracle échappe à la mort, elle n’a plu d’aptitude à réintégrer la vie civile.

Et si le point de vue est allemand, il est aisé de penser qu’en face le sort n’est guère plus enviable.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les français attaquent la tranchée allemande. Ils sont littéralement fauchés par une mitrailleuse, ce n’est que le surnombre qui fait que la tranchée finit par être envahie et s’ensuit un combat au corps à corps à la baïonnette. Scène spectaculaire et effrayante.

L’ANECDOTE

L’ultime scène a été rajoutée contre l’avis du studio. Elle a été tournée de façon artisanale. N’ayant plus l’acteur pour la tourner Lewis Milestone met en scène sa propre main et éclaire la scène selon la légende avec les phares d’une automobile.

NOTE : 14/20

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