Synopsis

Années 2000 Sienne en Toscane durant la fête du Palio, le téléphone de Fernanda Doni procureur de la République sonne. Une personne s’annonçant comme étant médecin demande à parler au juge Rosario Saracini. Ce dernier est à la veille de son départ en retraite. Le mystérieux correspondant lui dit qu’il a un objet à lui remettre de la plus haute importance. Il lui donne rendez-vous et lui remet à ce moment là une bobine de film 8 mm. Il s’agit d’un film sur l’enlèvement Via Fani du Président du parti de la Démocratie Chrétienne (DC) Aldo Moro et de l’assassinat de tous ses gardes du corps. Une pièce inconnue de la justice jusqu’à présent. Qui va pousser le juge et la procureur à mener une nouvelle enquête tous deux protégés par Branco fidèle garde du corps…

CRITIQUE

Film dédié à tous les morts de la via Fani et à Aldo Moro. Cependant bien que le fonds de guerre froide et de stratégie de la tension soit bien représenté ainsi que l’omniprésence de la loge Propaganda Due (P2), et des services secrets américains et italiens proches du groupuscule d’extrème droite Gladio.

Le film est parsemé de quelques fantaisies : la toute première étant ce film 8 mm qui relance l’enquête mais qui n’a jamais existé.

Renzo Martinelli n’est pas non plus un grand réalisateur. Il s’autorise des « effets » de caméra peu amènes et qui hérissent le spectateur bienveillant.

S’il a réussi à recruter dans son film Donald Sutherland, et Giancarlo Giannini c’est pour ne pas obtenir d’eux de grandes choses.

Le film offre cependant de belles vues de la ville de Sienne et de la campagne toscane qu’il est difficile de rater tellement c’est magnifique. Cependant la carte postale ne fait pas un film et l’on finit le film avec quand même un petit goût amer d’avoir vu un film qui n’apporte rien à l’affaire Aldo Moro pour qui a déjà vu « Il caso Moro » (1986) de Giuseppe Ferrara, « Buongiorno Notte » (2003) de Marco Bellocchio, « Romanzo Criminale » (2005) de Michele Placido et « Il divo » (2008) de Paolo Sorrentino.

Paolo Buonvino tire une musique noire faite de vibrations électroniques plutôt réussie.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le juge Saracini retrouve ses deux collaborateurs au pied de la torre del Mangia et se lance dans un résumé de l’enquête qu’ils mènent chaque étape de la montée de la tour étant une avancée de leurs investigations. Scène longue et peu utile le spectateur a compris la démonstration dès la deuxième halte… Mais voir Sienne par le centre et à cette hauteur c’est toujours ça de pris!

L’ANECDOTE

Au générique est crédité en tant que consultant historique Sergio Flamigni homme politique communiste député puis sénateur, il a fait partie de la commission d’enquête parlementaire sur l’assassinat d’Aldo Moro mais aussi d’une commission d’enquête sur la loge P2

NOTE : 10/20

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