AFFAIRE MORI (L’)

Synopsis

Sicile début des années 1920, le préfet Cesare Mori est nommé par le régime fasciste à Palerme pour mettre à bas la mafia. Pour cela il a les pleins pouvoirs. Il est secondé par le chef des carabiniers Spano. La mafia pour l’accueillir et l’épouvanter massacre toute une famille. Puis s’en prend à sa femme. Mais bien au contraire, le préfet Mori applique une méthode qui s’avérera payante: s’attaquer au petit gibier, pour remonter vers un plus gros. Et ainsi de suite…

CRITIQUE

Pasquale Squitieri, s’inspire de faits réels et d’un roman signé Ugo Pirro scénariste aussi à ses (belles) heures.

Il retrace la première  politique anti-mafia véritablement volontariste venant du gouvernement de Benito Mussolini.
Mais jusqu’à un certain point.
Car comme il est dit dans le film la mafia est une grande putain qui se vend au plus offrant. Et le préfet Cesare Mori à force de remonter sur du gros gibier finit par trouver un député fasciste en collusion avec la mafia.

Pasquale Squitieri a trouvé en Giuliano Gemma un acteur assez éloigné physiquement du véritable personnage mais qui a su donner une interprétation glaciale et déterminée. La seule empathie que l’on ait, est due à sa mission, mais ce n’est pas un personnage qui développe des sentiments de sympathies, bien au contraire!

Le film a certes un peu vieilli et des personnages comme celui de Popolona interprétée par Claudia Cardinale est un peu inutile.
Pasquale Squitieri qui vit avec la star italienne s’est un peu trop creusé les méninges pour lui trouver un rôle.

Cependant le film est rythmé par les nombreuses arrestations et actions policières, ainsi que par la superbe musique du maestro Ennio Morricone.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’attaque du village de Gangi dans lequel se terrent les brigands et les hommes de la mafia. On y voit que le préfet Mori méritait son surnom de « préfet de fer ». Il n’a pas hésité à prendre en otage un gamin, ainsi que d’assoiffer tout le village pour faire pression sur les femmes pour qu’elles poussent les hommes à la reddition.

L’ANECDOTE

Pasquale Squitieri s’est fait une spécialité des films mettant en scène la mafia. Giuliano Gemma étant son son acteur fétiche « Corleone » (1978)  et « Il pentito » (1985).

NOTE : 15/20