Synopsis

Sur les rives du lac Léman, Bélisaire Beresford vient de publier un livre sur ses aventures d’espion et de soldat. Invité sur les plateaux de télévision, dans des librairies pour des signatures, Prudence vit tout ce tumulte assez mal. Elle est en manque d’aventures et d’action. De plus sa fille a largué mari et enfants dans leur demeure, et la cohabitation devient plus que difficile. Prudence prend donc la décision d’ouvrir une agence de détective « Prudence et Cie ». Tandis que les derniers travaux s’achèvent, un homme vient demander secours à Prudence. Sa future femme la comtesse Sakhaline a disparu. Elle s’est rendue dans une clinique où l’on pratique la chirurgie esthétique et la remise en forme et n’est plus jamais réapparue…

CRITIQUE

Ce n’est pas parce que l’adage dit : « Jamais deux sans trois » qu’il faut absolument s’y conformer. Déjà  la baisse de régime entre « Mon petit doigt m’a dit » et « Le crime est notre affaire » aurait dû alerter.

Patatras! Le troisième film des aventures de Prudence et Bélisaire Beresford est un ratage. Pas complet certes, mais un ratage tout de même. La faute avant tout à un laisser aller dans la tenue du scénario : Une histoire qui met un temps fou à débuter, et qui finit en eau de boudin.

Tout le métier de Catherine Frot et André Dussollier, n’y peut mais. Et pourtant ils en ont. D’ailleurs leurs scènes communes sont plutôt réussies. Ils servent merveilleusement bien leurs deux personnages fantasques.

Par ailleurs ici où là il y a bien quelques trouvailles qui fonctionnent : Une fessée qui ravive la mémoire de Prudence; un sbire qui se dégonfle comme une baudruche lorsqu’on lui en fonce une aiguille dans le corps, un patient dans la clinique de chirurgie qui passe avec des bandelettes sur le visage, un chapeau mou, des lunettes de soleil et un imper noir… tiens! l’homme invisible, enfin  un enfant turbulent et insupportable rendu vieillard inoffensif.
D’autres tombent comme un cheveu dans la soupe : Monsieur Gustave Courbet! Ce moment-ci sent la scène rajoutée ayant peu à voir avec l’intrigue.

Pascal Thomas, Clémence de Biéville et Nathalie Lafaurie n’ont pas assez remis l’ouvrage sur la table avant de passer à la réalisation.

Beau travail sur les costumes et les décors.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Petit bonheur un passage de mélancolie de Prudence Beresford qui chantonne « Je crois entendre encore… » air célèbre de l’opéra de Georges Bizet « Les pêcheurs de perle ». La musique de Reinhardt Wagner l’accompagne. Beau moment d’émotion.

L’ANECDOTE

Bélisaire dans la clinique demande au chirurgien s’il peut lui faire au menton la fossette de Cary Grant. La scène a failli ne jamais voir le jour les droits pour une photographie de l’acteur étant très difficile à obtenir. La production a du montrer un extrait du film pour convaincre les ayant droit de céder une image de l’acteur américain.

NOTE : 08/20

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