Synopsis

Dans un village provençal de Valorgue, dans les années 1950, le fils du boulanger Félicien Hébrard, à la veille au soir de partir faire son service militaire en Algérie, va faire sa cour à la Françoise Zanetti la fille de l’épicière. Le petit parti, le village coule des jours heureux jusqu’à ce que 11 mois plus tard Françoise Zanetti revienne chez sa mère un enfant de 2 mois dans les bras. Si l’épicière fait tout de suite le rapprochement entre son petit fils et la paternité du fils du boulanger. Il n’en est pas de même pour Félicien Hébrard pour qui son fils serait incapable d’une telle forfaiture. Il le défend bec et ongle et prive de pain ceux qui prennent parti pour l’épicière…

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CRITIQUE

Troisième film de la fructueuse collaboration entre Henri Verneuil et Fernandel.

Nous sommes ici dans une comédie « à la provençale ». Cela n’a pourtant pas la puissance du verbe de Marcel Pagnol, et les situations ont été déjà vues ailleurs. Mais le bagou, la gestuelle unique de Fernandel et des seconds rôles de qualité finissent par emporter le morceau en dépit d’un scénario pas tellement original.

Ce cinéma s’inscrit dans un patrimoine de cinéma méridional propre à la France, que les studios marseillais de Marcel Pagnol ont popularisé sous le nom parfois péjoratif de la part de la critique de « pagnolade ».

Henri Verneuil cependant maîtrise parfaitement sa réalisation et sait déjà placer avec bonheur sa caméra. Il sait aussi flatter les egos de ses interprètes à coups de gros plans. Ceux-ci en remettant une couche de cabotinage de bon aloi.

Et en ego Fernandel qui en connaît un rayon, se taille la part du lion. Il est donc de quasi tous les plans.

Le spectateur rit aisément de Ces situations montées en épingles par des caractères méridionaux qui d’une motte de terre en font une montagne et d’un boulanger ombrageux qui sélectionne sa clientèle, une affaire d’Etat.

En ce qui concerne la musique, on ne reconnaît pas encore le style de Nino Rota qui dans quelques années et sa grande rencontre avec Federico Fellini gagnera une renommée mondiale.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans le troquet du village le soir Félicien vient faire son billard. Mais la rumeur sur son fils prétendu père de l’enfant de Françoise Zanetti, l’empêchent de se concentrer et il doit affronter une partie du village menée par le postier.

L’ANECDOTE

Fernandel est en ces années 1950 la star française de la comédie. Il apparaît dans quatre films par an en moyenne et ce depuis le milieu des années 1930. Même l’occupation n’a pas vraiment freiné sa carrière, au contraire il a pu faire ses armes en tant que réalisateur sous contrat avec La Continental société de production allemande basée à Paris. « Simplet » (1942) et « Adrien » (1943) en sont les exemples (cf « Laissez-passer » (2002) de Bertrand Tavernier).

NOTE : 12/20

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