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Synopsis

Paris milieu des années 1970, le docteur Paul Dufour gynécologue sature. Alors que sa patiente dans son cabinet attend qu’il lui demande de se déshabiller, celui-ci sort de ses tiroirs pâté et pain de campagne ainsi qu’une bouteille de vin. En désespoir de cause elle s’est dévêtue et installée sur le fauteuil d’auscultation. Alors qu’il s’apprête à manger son pâté étalé sur le pain, le docteur voit le sexe de sa patiente. Ecoeuré il quitte en catimini le cabinet et sort dans la rue. Là une femme l’aborde pour lui demander son chemin. Le Dufour explose et demande à ce que les femmes lui foutent la paix. Il est appuyé par un quidam qui engueule copieusement l’importune. Puis il rejoint le médecin. Tous deux quittent Paris… loin des femmes…

CRITIQUE

Film en réaction contre le féminisme et le Mouvement de Libération de la Femme (MLF), « Calmos » souffre d’une construction par trop heurtée dans l’enchaînement de ses scènes, et d’une fin plutôt ratée.

Dommage parce que souvent les dialogues sont savoureux quoique misogynes.

Les deux acteurs principaux ont la carrure pour les servir. Ils ont aussi pour renfort Bernard Blier (père du réalisateur) Claude Piéplu, Brigitte Fossey qui étonne, et Dora Doll en gradée militaire à la tête d’une section féminine qui fait des étincelles.

La guerre des sexes dans le sens littéral (les femmes sortent les blindés, et les fusils mitrailleurs) est une excellente idée. Mais elle est saccagée par un scénario trop haché. Surtout dans sa deuxième partie.

De plus Bertrand Blier n’a pas les moyens financiers pour s’offrir les effets spéciaux d’une scène de fuite en deltaplane qu’il filme quand même et le résultat est catastrophique.

La scène finale dans le vagin d’une femme est hideuse et peu pertinente. De plus le spectateur s’attend à une noyade générale (par jets de sperme) qui ne viendra pas.

Certains passages sont très réussis. D’autres atrocement ratés. Le film accumule les haut et bas et rendent la vision difficile.

La musique de Georges Delerue est tout aussi surprenante que le film qu’il illustre.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Paul et Albert sont menés manu militari les mains sur la tête par une bande d’amazones armées jusqu’aux dents. Un dialogue est tenté par les deux hommes pour qu’elles les relâchent. Mais les femmes sont en manque de sexe depuis que les hommes ont pris le maquis. Et maintenant qu’elles en tiennent deux, elles ont bien l’intention de profiter de leur phallus…
Dialogues violents, crus mais hilarants. Et Dora Doll qui s’en donne à cœur joie!

L’ANECDOTE

Le film est un échec critique et public qui freinera les carrières des deux acteurs principaux pendant quelques mois.

NOTE : 10/20

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