Synopsis

New York fin des années 1940, Nick Bianco et deux complices braquent une bijouterie située dans les plus haut étages d’une tour. Mais la descente en ascenseur des trois malfrats s’avère longue, et arrivés au rez-de-chaussée l’alarme a déjà été donnée et l’immeuble grouille de policiers qui filtrent la sortie. Nick Bianco tente de s’en prendre à un policier qui le blesse. Arrêté la gangster ne dénonce pas ses complices, et son avocat lui jure qu’il protégera sa famille. Et qu’il lui faut être patient qu’il travaille à sa libération. Mais au bout de quelques temps Nick Bianco apprend la mort de sa femme et le placement de ses filles. Il décide contre une remise de peine de parler à la police…

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CRITIQUE

Attention, Richard Widmark déboule pour la première fois sur les écrans… et ça déménage!
Il compose un tueur psychopathe d’une cruauté sans pareille avec une voix haut-perchée et un rire de hyène saisissant.

Henry Hathaway signe un film noir de qualité mais qui n’est pas exempt de défauts.
Le plus gros de tous étant cette idylle du héros avec la baby-sitter de ses enfants, qui frelate l’ambiance noire et âpre du film, casse le rythme et plonge le spectateur dans un questionnement sur les intentions des scénaristes et du réalisateur.

Le deuxième défaut est le choix de Victor Mature qui n’a pas beaucoup de palette pour interpréter ses personnages. D’ailleurs il disait lui-même dans une sorte d’auto-dérision et de dilettantisme « …En fait, je suis golfeur. C’est ça mon travail. Je n’ai jamais été acteur…« .

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Enfin Henry Hathaway essaime les ellipses de façon trop brutales déstabilisant le visionnage de ce film noir.
Mais Henry Hathaway sait aussi tenir les scènes clés.
Dans l’ascenseur du Chrysler Building, l’entrevue en prison du héros et de son avocat, l’assassinat d’une femme handicapée ou le tête à tête entre le héros (la proie) et le tueur (le chasseur) qui à la fin parvient à inverser le rôles.

Il faut aussi saluer l’excellente interprétation de Brian Donlevy en procureur. Il est parfait.

La musique de David Buttolph n’est pas franchement remarquable non plus. Elle est plutôt discrète.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Tommy Udo n’aime pas les balances, et quand il va en chercher un pour lui faire la peau et qu’il ne le trouve pas alors il se rabat sur la mère infirme et la balance dans les escaliers. Il ponctue son geste d’un rire hystérique qui vous glace le sang. Richard Widmark hallucinant dans son tout premier rôle au cinéma.

L’ANECDOTE

Le film a été repris deux fois. Un remake en forme de western signé Gordon Douglas « The friend who walked the west » (1958) et « Kiss of death » (1995) de Barbet Schroeder.

NOTE : 14/20

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