Synopsis

Casablanca, Maroc (France de Vichy) durant l’occupation allemande, Rick est tenancier de bar. C’est un homme cynique et individualiste qui essaie de composer avec les autorités françaises qui, elles même, tentent d’adoucir la présence allemande. Un dénommé Victor Laszlo grand résistant échappé d’un camp de concentration et recherché par les allemands cherche à rallier les Etats-Unis, il est accompagné de sa femme Ilsa Lund. Ilsa a été le grand amour de Rick alors qu’ils vivaient à Paris avant l’occupation allemande. Or Rick par un concours de circonstance détient deux laisser-passer…

CRITIQUE

Film mythique, et il y a de quoi!

Une ambiance de cynisme sourd tout au long du film.

Humphrey Bogart et Ingrid Bergman forment un couple de cinéma qui fonctionne à merveille. Michael Curtiz signe une réalisation efficace et une lumière magnifique.

C’est en retournant en Europe que l’immigré hongrois Manó Kertész Kaminer dit Michael Curtiz trouve sa grande inspiration.
Ce n’est pas dans le scénario (quoique irréprochable) de ce film que le talent du réalisateur éclate c’est dans sa façon de filmer. Caméra fluide, gros travail sur les ombres, Michael Curtiz filme au plus près ses personnages et leur donne une mélancolie patente.

La musique du grand  Max Steiner est exceptionnelle. Sans parler de la chanson « As time goes by » de Herman Hupfeld célébrissime.

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Chef d’œuvre du 7ème art.
Le film reçoit trois Oscars : Meilleur film, meilleur scénario et meilleure réalisation.
En 1998 dans la liste des 100 meilleurs films de l’American Institut, il est placé deuxième film derrière « Citizen Kane » (1941) En 2007, après une révision du classement, il se situe à la troisième place derrière « Citizen Kane » d’Orson Welles et « Le parrain » (« The godfather« ) (1972).

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les adieux sur le tarmac de l’aéroport de Casablanca entre Rick et Ilsa. L’amour sublimé.

L’ANECDOTE

Le scénario est d’abord écrit par un duo Julius J. et Philip G. Epstein, connus pour leur humour grinçant. Mais ils quittent à mi- film et précipitamment la production pour rejoindre Frank Capra qui a besoin de scénaristes mordants pour réaliser ses films de propagandes justifiant l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Allemagne nazie. C’est Howard Koch qui prend la relève et donne un aspect politique au film. Mais le scénario lors du tournage n’est pas achevé, et situations et dialogues sont improvisés. Malgré le tournage chaotique ces retards ont permis à Michael Curtiz de se concentrer sur l’aspect formel du film (décors, photographie et mouvements de caméra).

NOTE : 18/20

Video & Photo

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