Synopsis

Le banquier Taffard est en prison à la santé. Il est à l’origine d’un énorme scandale financier. Il parvient à amadouer un des gardiens de prison et lui fait boire un narcotique. Il s’évade déguisé en maton. Il erre dans Paris à la recherche d’un emploi. Il trouve une place de gardien de nuit dans une petite boutique de dessous féminins. La maison Genessier. Très vite ses talents de financiers vont faire de lui l’homme providentiel pour la maison Genessier et son développement…

CRITIQUE

Ce film est une satire des moeurs financières de l’époque.

La France de 1934 est engluée dans l’affaire Stavisky qui va faire chuter deux gouvernements de la IIIème République. Le 27 janvier le gouvernemnt de Camille Chautemps et le 7 février celui de Edouard Daladier. L’extrème droite et anti parlementariste manifeste devant le Palais Bourbon le 6 février. Les émeutes font 16 morts et plus de 2000 blessés…
3 jours après lors d’une contre manifestation communiste 9 morts!

Autant dire qu’il ne fallait pas rajouter beaucoup d’huile sur le feu.
Mais le film évite ce genre de chausse-trappe. Guère de références politiques, juste une comédie de moeurs financières et de boursicotage qui va de la création de titre sur des mines inexistantes, à l’achat-vente de matériel de guerre.

Il faut dire aussi qu’il s’agit de l’adaptation d’une pièce de théâtre et que l’on ne pouvait non plus se permettre des manifs aux abords de la salle de spectacle.

Raimu en fait des tonnes et se régale.
Pauline Carton joue les vieilles dames quasi indigne.
Tout ce petit monde sert une comédie qui vaut plus pour le contexte dans lequel elle a été tournée que pour elle même.

C’est amusant, parfois cynique mais bon enfant.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La police vient dans les locaux flambants neufs de la maison Genessier & Co Ltd pour avoir quelques explications sur la provenance de mitrailleuses tombés du camion. L’explication devient surréaliste avec exposition de chars (désarmés) dans le jardin de madame Genessier. Raimu ENORME!

L’ANECDOTE

Pierre Colombier a vu s’arrêter sa carrière de réalisateur en 1939. Il a à son palmarès « Ignace » (1937) avec Fernandel et « Les rois du sport » (1937) avec Raimu, Fernandel et Jules Berry.

NOTE : 11/20

Video & Photo

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