Synopsis

San Francisco début des années 1980, Larry Stanziani est un detective privé assez miteux. Dont les rares contrats sont des filatures de femmes supposées infidèles. Mais Jack Godsmith, son ancien chef du FBI, l’appelle. Il a besoin de lui en Italie, à Gènes pour démanteler un vaste trafic de drogue tenu par un certain Serge Kandinsky. La dernière fois que Larry Stanziani a enquété sur Kandinsky il en a pris pour 3 ans de prison, lâché par Godsmith. Cependant cette enquête intéresse Stanziani pour deux raisons : revoir son fils en pension à Gènes depuis le décès de  sa mère et mettre le grappin sur Kandinsky et prendre une revanche sur le destin…

CRITIQUE

Le poliziottesco c’est terminé! Place au néo-polar à l’italienne.

Quelles est donc la différence entre le poliziottesco et le néo-polar. Dans le poliziottesco il existe une dimension politico sociale liée aux années de plomb, que l’on ne retrouve plus dans le néo polar.

Donc dans ce film la violence est uniquement entre flic et gangsters. Pas de scènes avec des témoins dans la rue, des victimes collatérales. Pas de flics qui s’interrogent sur leur mission et les moyens donnés à leur disposition. Pas de doutes sur la justice et sa supposée mansuétude envers les criminels.

Dans « Cobra » Franco Nero mène juste une enquête où la vengeance personnelle tient une place prépondérante.

Problème : Le scénario n’est pas très recherché, les personnages des méchants ne sont pas suffisamment développés. Le héros qui aurait pu être tué à maintes reprises est épargné pour des raisons inconnues et peu compréhensibles.

Franco Nero avec un couvre chef entre le bob et le borsalino tient son rôle avec conviction mais il est desservi par le scénario, et par la réalisation d’Enzo G. Castellari qui se complaît dans des ralentis mièvres et inutiles. Surtout lors des scènes entre le père et le fils.

La musique de Paolo Vasile sans être géniale parvient à ajouter de l’efficacité au film, notamment dans les scènes d’action.

 

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans les bureaux en haut d’une tour qui donne sur le port de Gènes Stanziani interroge un chef d’entreprise compromis dans un trafic de drogue. Mais celui-ci meurt tué d’une balle dans la tête. On se demande d’où peut bien partir le coup de feu. Il n’y a rien en vis-à-vis. Une incohérence préjudiciable au film.

L’ANECDOTE

Franco Nero a réalisé deux films tardivement dans sa carrière. « Forever blues » (2005) et « L’uomo che disegnò Dio » (2022).

NOTE : 12/20

 

 

 

Video & Photo

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