Synopsis

Arizona, années 1880, Jonathan « Colorado » Corbett, chasseur de primes, pourchasse les hors-la-loi de façon implacable. Après avoir débarrassé définitivement le pays de ses quatre plus dangereux bandits, il est invité au mariage de la fille d’un dénommé Brokston, homme d’affaires qui a besoin de l’aura de Jonathan Corbett pour le représenter au sénat à Washington. Jonathan Corbett y ferait du lobbying pour favoriser la construction d’une voie de chemin de fer qui unisse le Mexique et les Etats-Unis. Mais ce jour même Brokston apprend qu’un mexicain du nom de Cuchillo Sanchez a violé et assassiné une jeune fille de 12 ans. Brokston demande à Corbett de mettre la main sur le délinquant sexuel, le temps de démarrer la campagne électorale. Mais Jonathan Corbett a pour adversaire un homme rusé qui est parvenu à se faufiler in extremis les différentes fois où il a eu l’occasion de s’en saisir…

CRITIQUE

La traduction du titre du film serait plutôt « règlement de comptes ».

Sergio Sollima n’a fait que trois westerns italiens dits « spaghetti » dont deux très bons parmi lesquels celui-ci, son premier.
le réalisateur vient tout droit du péplum. Il en a scénarisé 10 en 5 ans. Par trois fois en deux ans il s’est fait la main sur des sous produits d’espionnage façon James Bond, puis le voici avec ce western de facture assez classique mais qui n’oublie pas les influences du maître Sergio Leone.

Sergio Sollima est donc de ses réalisateurs qui au fil de la carrière s’adapteront au goût du public pour les genres (les filons en italiens) à la mode. Après le western il passera au poliziottesco (filon policier).

Il s’appuie sur le jeu posé de Lee Van Cleef et celui survolté de l’acteur cubain Tomàs Miliàn venu faire son métier à Rome huit ans plus tôt. Nous retrouvons aussi des habitués des westerns italiens comme Fernando Sancho, Nieves Navarro et Lorenzo Robledo.

Film très bien scénarisé et bien tenu et qui ne verse pas dans la parodie de genre.

Le scénario initial est écrit par Franco Solinas qui raconte l’histoire d’un berger sicilien poursuivi par un policier.
Sergio Sollima préfère que le sujet soit transposé au western un genre que le public d’alors affectionne. C’est Sergio Donati qui fait le gros du boulot.

En homme avisé Sergio Sollima demande à Ennio Morricone de lui façonner une musique. Celle-ci est une merveille du genre. Notamment les deux morceaux intitulés: « La caccia » (la chasse) et « La resa » (le règlement) qui sont deux chefs d’œuvre du Maestro. Dans « La caccia » Ennio Morricone a fait appel aux cris des mules mais aussi à sa soprano préférée Edda Dell’Orso.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La poursuite dans le désert où Cuchillo utilise mille ruses pour échapper à une meute de chiens et une trentaine de cavaliers déterminés à en finir avec lui. Le tout superbement servi par la musique d’Ennio Morricone.

L’ANECDOTE

Ennio Morricone utilise « La lettre à Elise » de Ludwig Van Beethoven sur un morceau de la bande originale. Il réutilisera  cette inspiration pour un autre western italien mais dans une veine plus parodique « Un génie, deux associés, une cloche » (1975) de Damiano Damiani.

NOTE : 15/20

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