Synopsis

Un cavalier solitaire s’introduit en territoire indien. A la vue des comanches il arrête son cheval et en descend. Il sort de sa monture une couverture pleine d’objets. Il étale ceux-ci par terre et les donne en offrande aux indiens. Il est amené avec ses présents dans la tribu. Au chef comanche il représente les bibelots et devant la moue peu enthousiaste de son interlocuteur il ajoute sa Winchester. Le chef indien demande à ce qu’on aille chercher l’échange. Il s’agit d’une femme. Très vite Jefferson Cody et la femme quittent la tribu sans demander leur reste. Ils se rendent au premier relais de poste. A peine arrivés surgissent trois cavaliers poursuivis par les indiens qui viennent y chercher refuge. Le combat s’engage…

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CRITIQUE

Fin d’une collaboration entre Budd Boetticher et Randolph Scott qui dura 7 films entre 1956 et 1960 et fut initiée par « Sept hommes à abattre » (« Seven men from now« ) sur un scénario déjà signé par Burt Kennedy et produit par la société Batjac de John Wayne. On peut dire que le cycle « Ranown » comme il est appelé chez les spécialistes s’achève comme il s’était initié : avec une certaine flamboyance!

Randolph Scott qui depuis son divorce d’avec l’héritière du groupe chimique du Pont de Nemours est à la tête d’une colossale fortune ne veut pas passer pour rentier. Il tient à tourner ses deux films par an et forme avec Budd Boetticher à la caméra et Burt Kennedy au scénario un trio vertueux pour les quatre meilleurs films sur les sept à savoir « Sept hommes à abattre » (1956), « L’homme de l’Arizona » (1957) « La chevauchée de la vengeance » (1959) et « Comanche station » (1960). Tous ces films sont basés sur un même principe :
Un héros solitaire un peu raide ayant un seul but confronté à des personnages plus haut en couleur, parfois picaresques, au destin flamboyant et bref qui viennent perturber son chemin.

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L’occasion de lancer les carrières de Lee Marvin ou James Coburn.
Tout d’abord le scénario basé sur une trame classique n’en est pas moins excellent notamment avec des grandes scènes comme par exemple celle au coin du feu de camp, ou encore lors de la mort d’un des trois outlaws dans la rivière, et enfin la scène finale assez surprenante.

Budd Boetticher pour ce film multiplie les décors extérieurs et soigne ses scènes de nuit américaine évitant de mettre un peu trop d’ombre dans l’image et surtout en créant une véritable atmosphère nocturne. De plus le Cinemascope et l’Eastmancolor font des merveilles.

Côté casting Randolph Scott est toujours aussi monolithique. Claude Atkins en revanche campe un méchant convaincant et assez superbe annonçant dès le début ses intentions nocives. Les deux jeunes Skip Homeier et Richard Rust sont franchement bons en jeunes hors-la-loi naïfs et sensibles.

Un grand bravo pour la musique de Mischa Bakaleinikoff formidable qui offre de multiples orchestrations et une originalité donnant une prépondérance aux bois plus qu’aux cuivres dans ce soundtrack.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La fin de Ben Lane à la fois pathétique et désespérée mais aussi iconoclaste par son ultime réflection avant de lâcher son dernier souffle.

L’ANECDOTE

Dernier film pour Nancy Gates qui a débuté à 16 ans dans « La splendeur des Amberson » (« The magnificents Ambersons« )(1942) de Orson Welles. Elle tournera dans quelques épisodes de séries télévisées jusqu’en 1969.

NOTE : 16/20

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