Synopsis

Après la guerre de Sécession, la conquête vers l’ouest reprend de plus belle. Dorénavant la frontière est repoussée jusqu’à Dodge City, capitale des bêtes à cornes. Mais la ville est la proie de gangsters attirés par l’argent qui coule à flot grâce au commerce des bovins et recyclé dans les bars saloons et autres lieux de mauvaises vies. Face au clan de Jeff Surrett qui possède le « Gay Lady » saloon avec salle de jeu, et qui achète le bétail à crédit, la ville ne peut plus lui opposer de shériff. Tous ont fini assassinés ou enfuis. Les notables qui veulent que les affaires reprennent, demandent à Wade Hutton, ancien sudiste et cowboy qui a eu maille à partir avec Jeff Surett lors de la vente de son bétail, de bien vouloir accrocher à sa poitrine l’étoile de l’homme de loi…

CRITIQUE

Le film commence par un hymne à la modernité à travers la supériorité du train sur la diligence.

Et sur la conquête de l’ouest, par la création de la ville de Dodge City du nom du colonel Dodge qui a amené le train jusqu’à cette ultime frontière.

Ce film de Michael Curtiz est une ode à ces pionniers qui ont choisi de conquérir l’ouest après la guerre de sécession tout en respectant la loi divine.

Wade Hutton interprété avec fougue par Errol Flynn est un homme qui incarne cet esprit. Le réalisateur a mis dans son film bien des ingrédients du western: Le train, la diligence, le saloon et la bagarre (ici homérique), le bétail, le shérif, les bandits, les potentats locaux, le lynchage, l’alcool et les armes.
Ainsi que la liberté de la presse qui est synonime de progrès social.

Cette histoire s’inspire dans les grandes lignes du célèbre Wyatt Earp, remaniée et réappropriée. Cela donne un film sans beaucoup de temps morts.
Une scène de roucoulades amoureuses dans la prairie, et très vite le rythme reprend allegro.

Les scènes d’assassinats sont poignantes celles du gamin, du négociant de bétail et du journaliste, et mettent le spectateur en détestation du méchant.

Bruce Cabot est génial en méchant assumé.
A noter que les seconds rôles sont formidables et donnent au film une belle osmose.
La palme à Alan Hale dans le rôle de l’ami indéfectible mais un peu rustre de Wade Hutton.

Le spectateur passe un très bon moment à suivre tous ces personnages bien ancrés dans la légende de l’ouest.

Le film ne méritait peut-être pas la technique de la couleur que le studio propose. Un noir et blanc eut suffit.

La musique de Max Steiner n’est pas des plus mémorables. Très violoneuse et emphatique.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans le train qui mêne à Kansas City c’est le dénouement final. Le wagon est en flamme, et les méchants semblent l’emporter…

L’ANECDOTE

En 1939 Michael Curtiz ne tourna pas moins de 4 films! A l’époque les réalisateurs sous contrat avec les studios n’avaient guère à se préoccuper du scénario, du casting, du montage financier, et… du montage final celui-ci revenant au studio.

NOTE : 14/20

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