Synopsis

Justin Quayle est un petit diplomate basé à Nairobi (Kenya). Il est marié à Tessa, une femme engagée dans l’humanitaire. Justin et Tessa se sont rencontrés à Londres lors d’une conférence de presse de Justin, dans laquelle Tessa a monopolisé la parole en lui posant des questions agressives, sans lui laisser le temps de répondre et faisant fuir, ainsi le reste de l’assistance. Ils sont tombés amoureux, ont eu un enfant mort peu après la naissance. Puis Justin a été muté à Nairobi. Tessa lui demandé de l’emmener avec elle là-bas. Très vite elle milite dans une association humanitaire et rejoint un médecin africain le docteur Arnold Bluhm. Tessa tisse des liens dangereux avec le haut commissaire attaché à l’ambassade britannique Sandy Woodrow, contre ses supposées faveurs, elle obtient des renseignements. Alors qu’un jour elle part en mission avec le docteur Bluhm, quelques temps plus tard on retrouve le corps de Tessa au bord du lac Turkana…

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CRITIQUE

John Le Carré est sûrement le meilleur écrivain britannique de la fin du XXème et le début du XXIème siècle. Ses ouvrages sont souvent adaptés au cinéma et donnent de très bons films. « L’espion qui venait du froid » (1965) de Martin Ritt, « La maison Russie » (1990) de Fred Schepisi, « The tailor of Panama » (2001) de John Boorman et « La taupe » (2011) de Tomas Alfredson.

Ce qui est moins le cas avec ce film. Non pas que le scénario soit en cause, si ce n’est un film qui tarde véritablement à démarrer. Bien au contraire. C’est la réalisation de Fernando Meirelles qui parasite le film.

Sa caméra est atteinte de Parkinson, quand elle n’est pas carrément épileptique. De plus lors de scènes de dialogues Fernando Meirelles s’ingénie à à intercaler des images de l’environnement où se situe le dialogue. Mais toujours à la hâte et sans grand soin. Par exemple lors du repas en tête à tête entre Justin Quayle et Sir Bernard Pellegrin, dans le club de Whitehall, il insère une image d’une statue noire d’Oliver Cromwell pointant du doigt le bras tendu. Outre que cela n’a aucune signification vis-à-vis du film c’est assez agaçant car en plus Meirelles fait un montage de ses plans sur la statue ce qui fait une sorte de bruit dans le film qui empêche la bonne lisibilité de la scène.

Je ne parle pas de l’us et abus des filtres de couleurs. Jaunes et verts pour l’Afrique, gris et bleus métal pour l’Europe. Toute ces manières n’ont aucun intérêt.

A croire que le réalisateur ne fait pas confiance au jeu de ses acteurs préférant filmer autre chose.

Pourtant de Ralph Fiennes à Danny Huston de Bill Nighy à Richard McCabe tous sont excellents.  Petit moins pour Rachel Weisz qui sans être une plaie, ne m’a pas vraiment convaincue.

Fernando Meirelles arrive cependant par moments (surtout ceux tournés à Londres et Berlin) à instaurer un véritable climat paranoïaque (surtout ceux tournés à Londres et Berlin).
De même l’idée judicieuse de l’absence des pontes des entreprises pharmaceutiques à l’écran, et à l’inverse la présence d’hommes de main de ces sociétés impose un climat angoissant assez réussi pour ce thriller.

La bonne nouvelle est que le compositeur espagnol Alberto Iglesias est un grand compositeur. Et que ses futures compositions sont à attendre avec le plus vif espoir.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Justin Quayle prend le TGV, son beau frère l’accompagne sur le quai et lui donne les dernières recommandations de sa future vie clandestine. le film démarre enfin!

L’ANECDOTE

Fernando Meirelles est un réalisateur brésilien qui s’est fait connaître par son film « La cité de dieu » (« Cidade de deus« ) (2002) co-réalisé avec Kátia Lund. Film âpre sur la vie d’une cité où la violence est le quotidien de ses habitants.

NOTE : 12/20

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