
CUSTER, L’HOMME DE L’OUEST
- Charles Stalmaker, Jeffrey Hunter, Kieron Moore, Lawrence Tierney, Mary Ure, Robert Hall, Robert Ryan, Robert Shaw, Ty Hardin
- Robert Siodmak
- Biographie, Western
- 1967
- Custer of the west
- USA
- Philip Yordan
- Bernardo Segall
Synopsis
1865 à la fin de la guerre de sécession le général Custer cherche un poste de commandement où il puisse assouvir ses besoins d’action. Il refuse les postes que le général Sheridan lui propose où il finirait derrière un bureau. Il accepte un poste sur les frontières de l’ouest bien qu’il n’approuve pas la politique du gouvernement vis-à-vis des indiens. Très vite il impose une discipline de fer tout en donnant l’exemple. Les politiciens demandent à Custer et son septième de cavalerie d’être de plus en plus répressifs envers les indiens alors que leurs droits et les traités sont bafoués par Washington…
CRITIQUE
Ne cherchez pas la vérité historique dans ce film vous ne la trouverez pas!
Même les grades donnés à Custer dans le film sont faux.
Philip Yordan et Robert Siodmak revisitent les faits et dévoient allègrement toute vérité pour construire une stature héroico-romantique du général Custer.
Certes on y voit le massacre de Washita et Custer en est dédouané. Et pour ce que le film nous dit être la bataille de Little Bighorn; tout y est faux jusqu’au costume d’opérette de Custer. Les indiens n’ont jamais discerné pendant la bataille, ni après, qui était Custer. Il n’y a donc pas ce face à face ridicule entre Custer et le chef indien alors que la troupe du 7 ème de cavalerie est décimée.
Yordan et Siodmak s’emploient à montrer que Custer désapprouve la politique de Washington envers les tribus indiennes mais qu’il est implacable dans l’éxécution des ordres qu’on lui donne. La carrière d’abord!
Mais Hollywood à ce moment là semble vouloir tresser des lauriers à Georges Armstrong Custer.
Peut-être fallait-il relever le patriotisme américain (en passe d’effondrement dans la jeunesse) alors que la guerre au Vietnam tournait au cauchemar. Peut-être fallait-il une figure héroïque pour galvaniser de futures recrues pour abattre du Vietcong.
Le film se perd dans des récits secondaires même si ce sont les plus spectaculaires du film : Un chariot fou qui dévale une piste pentue, un soldat qui fuit dans une sorte de canal de transport de rondins de bois, l’attaque d’un train et la chute d’un wagon du haut d’un pont enflammé.
Siodmak y abuse des caméras subjectives.
Robert Shaw embrasse le personnage de Custer avec conviction.
A souligner une bonne musique très « americana » de Bernardo Segall.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le chef indien dont on ne saura jamais le nom (on suppose Crazy Horse) vient voir le général Custer dans son Fort. Il a droit a un monologue hautain et méprisant du chef du 7ème de cavalerie.
L’ANECDOTE
Robert Siodmak (1900-1973) qui était retourné dans son Allemagne natale sur la fin de sa vie revient dans une production indépendante mais américaine tournée en Espagne.
NOTE : 10/20