Synopsis

Base de Norfolk années 1970. Le signaleur première classe Billy Buddusky et l’artilleur Richard Mulhall, attendent un nouvel appareillage. Quand tous deux sont convoqués par un supérieur. Celui-ci les missionne sur une escorte de prisonnier. En effet ils devront emmener le marin Larry Meadows à la prison de Porsthmouth. Meadows est condamné à 8 ans de prison pour avoir volé une partie de la recette (40$) lors d’une soirée de charité de la femme du commandant…

rueducine-com-la-derniere-corvee-photo

CRITIQUE

Film qui s’inscrit dans la mouvance du « Nouvel Hollywood. Tourné avec un petit budget, ce troisième film de Hal Ashby met en scène trois militaires de la marine en errance entre leur base de Norfolk (Virginie) et la prison militaire de Porsmouth (Maine). Ils passent par Washington, Baltimore, Philadelphie, New York et Boston.

A sa sortie le film (en version originale) frappe par son langage ordurier (à peu près un « fuck » ou une de ses déclinaisons, tous les 4 mots). Le code Haynes est mort depuis 1966.

Robert Towne signe un de ses premiers scénarios marquants. « Chinatown » (1974) sera sa consécration.
Film contestataire contre l’armée, sa hiérarchie incompétente et bêtement disciplinaire (d’après le film), il montre l’amitié entre les deux gardes et leur prisonnier qui se développe au fil du film. Et le désir des deux gardiens d’offrir du bon temps  à leur « prisonnier » avant un tunnel de 8 longues années.

rueducine-com-la-derniere-corvee-photo-6
Hal Ashby fait entrer dans son casting l’acteur noir Otis E. Young (1932-2001) contestataire contre la guerre du Vietnam, et lui offre l’un des trois rôles principaux. Si ce n’est pas une exception, cela reste malgré tout assez rare en ces années 1970.

rueducine.com-BAFTAMais c’est Jack Nicholson qui bouffe l’écran. Il recevra le BAFTA pour ce rôle.

Les trois hommes déambulent dans le nord-est des Etats-Unis pris par la froidure de l’hiver. Tout ce qu’ils veulent faire ne débouche pas forcément sur un succès. D’ailleurs ils sont comme trois funambules coincés dans un système (l’armée) dont ils dénoncent les abus, mais restent dans le système, n’ayant aucune aptitude à faire autre chose.
Et comme dans le scénario, toutes les scènes tournées par Hal Ashby ne sont pas forcément réussies. D’où un sentiment mitigé à la sortie de la projection.

Bonne musique de Johnny Mandel qui arrive à se faire elle aussi une place dans le film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Mulhall (the mule) reproche à Buddusky (Badass) le fiasco précédent et annonce prendre le commandement.

L’ANECDOTE

C’est l’arrivée de Jack Nicholson alors en pleine ascension  dans le projet qui débloque le film et lui permet de trouver un financement. L’année suivante sera celle de sa consécration outre « Chinatown« , il commence à récolter des prix pour son rôle dans « La dernière corvée« .

NOTE : 13/20

Video & Photo

1 videos 6 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *