Synopsis

Milan, 25 avril 1945, la République Sociale Italienne de Benito Mussolini est déliquescente. Condamné à mort par la Résistance, le Duce se rend à l’archevéché de Milan où le cardinal Ildefonso Schuster tente de limiter les représailles et les affrontements. Il parlemente avec le Comité de Libération Nationale du Nord Italie pour une reddition de Mussolini avec la vie sauve comme préalable. Mais Mussolini hésite à se rendre à ses ennemis les plus acharnés. Quand les allemands qui ont négocié un repli avec les alliés interviennent disant à Schuster qu’il n’est plus utile et que Mussolini les suit dans leur retraite…

CRITIQUE

Film peu connu sur un aspect de la seconde guerre mondiale : Les derniers jours de la vie de Benito Mussolini chef d’Etat italien fasciste.

Carlo Lizzani et son documentariste Fabio Pittorru ont voulu serrer au plus près de la réalité historique, les faits qui ont mené Mussolini à son exécution. Même s’il y a encore des doutes (mais très peu) sur les circonstances exactes de la mort du dictateur italien.

Pour incarner un Mussolini hésitant, parfois hagard, et ballotté par les allemands qui en ont fait leur marionnette, il ne fallait pas moins qu’un Rod Steiger pour l’incarner.
Sa composition est remarquable.
L’acteur montre très bien la déchéance de cet homme qui eut l’Italie et le destin des italiens dans ses mains et dans ses dernières heures, qui ne maîtrise plus rien.
Son armée s’est dissoute dans la nature, il n’est plus qu’un otage aux mains des allemands qui veulent le ramener à Berlin et la poignée d’irréductibles autour de lui ne sait pas plus que lui de quoi les prochaines minutes seront faites.

Lisa Gastoni est elle aussi magistrale dans son rôle de l’amante de Mussolini, Clara Petacci qui partagera le sort funeste de son homme.

Carlo Lizzani signe un film maîtrisé qui mériterait d’être plus connu. Il a le bon goût de ne pas poursuivre son film jusqu’à l’exposition des corps pendus par les pieds dans une station service milanaise du Piazzale Loreto.

Ennio Morricone signe une musique utilisée de façon très parcimonieuse par le réalisateur. Le génial compositeur installe dans une marche militaire, une sorte de valse. Ennio Morricone a compris la quintessence du métrage de Lizzani!

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dans les environs de Côme, le convoi composé de 200 allemands et la poignée de fascistes fidèles parmi les fidèles du Duce, est arrêté par les partisans. Après quelques palabres les allemands repartent et laissent à leur misérable sort les italiens.

L’ANECDOTE

Le 30 avril 1974 lors de la projection du film dans la ville de Savone (Ligurie) une bombe en plastique explose dans un immeuble voisin. C’est un sénateur démocrate chrétien Franco Varaldo qui était visé.
Premier d’une série de 12 attentats entre le 30 avril 1974 et le 26 mai 1975 dans la ville de Savone et ses alentours. Ces attentats qui feront en tout 1 mort et 20 blessés seront revendiqués par un groupe terroriste d’extrême droite appelé « Ordre Noir ». Aucune arrestation.

NOTE : 15/20

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