DESPERADOS (LES)

Synopsis

Dans une petite ville de l’Utah (nouvelle frontière) en 1863, une banque est dévalisée. Mais le coffre était vide. Cependant en sortant de la banque les bandits tuent trois hommes qui ont tenté de s’interposer. Le shérif a bien l’idée que Jack Lester dont le ranch ne rapporte pas d’argent, est l’auteur du méfait, mais il ne peut le prouver. Alors qu’il mène l’enquête un cavalier solitaire le surprend et lui dérobe son cheval…

CRITIQUE

Sans crier au chef d’œuvre, nous avons avec « Les desperados » un bon western qui parvient à alterner les scènes de comédie, les scènes romantiques et les scènes d’action.

Charles Vidor (1900-1959) auteur, trois ans plus tard, du film « Gilda » (un chef d’œuvre), tourne ici son unique western et il ne démérite pas.

Maîtrise du Technicolor. Quelques plans savants malgré la lourdeur des énormes caméras de l’époque.

Il sait alterner les scènes de comédie ou de transition avec les scènes d’action.

Le réalisateur fait le tour des « scènes imposées » du western. N’hésitant pas à y revenir par deux fois comme pour le saccage du saloon, ce qui aurait pu passer pour de la faiblesse devient une force du film car la seconde scène de saccage est encore meilleure que la première.

Il parvient même à faire de Glenn Ford (1916-2006) la vedette du film alors qu’il n’est que le troisième sur l’affiche derrière Randolph Scott et Claire Trevor. C’est lui qui a le plus grand nombre de scènes et les plus intéressantes. D’ailleurs très vite après « Gilda » (1946) il deviendra une valeur sûre de la Columbia.

Bien que deux femmes soient au générique, elles n’ont guère de scènes palpitantes. Pourtant le rôle de tenancière d’hôtel tenu par Claire Trevor avait du potentiel dramatique.

La musique de John Leipold assure le job. C’est bien l’essentiel.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène de justice dans le saloon. Le juge annonce déjà le verdict a l’ouverture du procès : la pendaison.

L’ANECDOTE

C’est aussi le premier western de la Columbia qui pour l’occasion y met les grands moyens: Technicolor somptueux et tournage en extérieurs (Utah),  donc déplacement d’une foule de personne et de moyens techniques hors normes dans des lieux difficiles d’accès.

NOTE : 17/20