Synopsis

Miami années 1970, Wilbur Walsh un homme corpulent et hirsute cherche du travail sur le port. Fred « Curly » Cline la personne à qui il s’adresse lui répond qu’il n’y a pas de travail. Mais Walsh insiste, et Cline devient menaçant. 4 gros bras arrivent en voiture, et menacent Walsh. Celui-ci ne se laisse pas démonter et corrige la 5 hommes à coups de poings et de distribution de baffes. Puis Walsh consciencieusement démolit à la masse la bagnole de ses victimes. Walsh quitte le lieux. Arrive Matt Kirby un freluquet, lui aussi cherche du boulot auprès de Fred Cline et sa clique…

CRITIQUE

Je me souviens des affiches de ce film (« Dos superpolicías« ) dans la bonne ville de Barcelone en 1977-78.

J’avais 11-12 ans et les immenses panneaux en polystyrène peints par des artistes locaux et représentants les deux acteurs sur leurs motos de la police de Miami m’invitaient à entrer dans la salle (à l’époque les salles étaient immenses et il n’y en avait qu’une). Mais je n’eus pas l’occasion d’aller au cinéma voir « Deux super flics »  jusqu’à cette année 2021.
Je ne peux que constater que je ne fais plus partie du public auquel était destiné le film. C’est à dire un public jeune pas très regardant sur les scénarios, ni sur les interprétations, pas plus que sur la réalisation.
Car tout y est navrant pour l’adulte cinéphile que je suis devenu.

Enzo Barboni (1922-2002) qui tourne sous le pseudo d’E.B. Clucher n’est qu’un tâcheron à la filmographie lamentable. D’autant que les financements sont à la hauteur de son talent : ils sont exsangues! Les extérieurs tournés à Miami sont d’une pauvreté à faire frémir.

La production est fauchée, les cascades de voiture consistent à empiler une bagnole sur l’autre grâce à un chariot élévateur. Bud Spencer et Terence Hill font du tourisme entre 3 scènes de bagarre.

Le scénario est écrit sur un papier d’emballage d’un hamburger et les dialogues écrits sur la marge tracée au stylo se résument pour Bud Spencer à des grognements.

Seuls les (nombreux) cascadeurs semblent concernés dans cette pochade. Ils tendent volontiers l’autre joue après s’être fait fesser la joue. Sans oublier les coups de pieds au culs reçus avec une conscience professionnelle qui force le respect.

La musique des frangins De Angelis se résume à une vingtaine de mesures répétées à satiété. Ils ne se sont pas foulés les gars.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La bagarre dans le bowling. Il pleut des beignes comme à Gravelotte! On sourit aux facéties des cascadeurs qui n’hésitent pas à en rajouter.

L’ANECDOTE

L’actrice Laura Gemser qui s’est révélée dans les resucées du film « Emmanuelle » (1974) de Just Jaeckin, trouve ici un (petit) rôle vêtu du début à la fin.

NOTE : 08/20

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