Synopsis

David Ladislas est un passeur. Il fait passer la frontière à des pierres précieuses entre la France et la Suisse. Il a pour couverture le métier de photographe. Son ami plaque le métier car il va se marier et veut se ranger de la mauvaise vie. David décide de continuer. Son patron lui propose le passage d’une voiture chargée de 300 kilos d’or. Il aura pour partenaire Olga, photographe de mode allemande, qui travaille pour l’Organisation depuis des années. La voiture est chargée sur un bateau direction le Liban. Ladislas veut savoir où se trouve l’or dans la voiture. Mais Olga ne répond pas aux questions et ignore Ladislas qui la drague…

CRITIQUE

Après le très bon « Cent mille dollars au soleil » (1964) de Henri Verneuil, la trame scénaristique de cet « Echappement libre » est similaire au film cité : un homme a dérobé à un trafiquant une cargaison précieuse pour en faire son profit. Même la fin contient la même morale…
Mais le film de Jean Becker malgré un montage nerveux, un beau noir et blanc, de multiples changements de décors naturels (France, Suisse, Liban, Syrie, Grèce,  Italie, Allemagne) et une poursuite assez haletante, n’arrivera pas au niveau du film de Henri Verneuil.

La fin du film n’est pas très réussie, et cela laisse le spectateur sur une mauvaise impression. Dommage.

Tiré d’un roman de Clet Coroner et dialogué par Daniel Boulanger le film est parfois à la peine dans la tension du scénario. Et si Daniel Boulanger a quelques talents de dialoguiste, il est vrai qu’il ne se situe pas dans le registre de Michel Audiard nettement plus gouailleur et porté sur les bons mots.

Jean Becker retrouve Jean-Paul Belmondo qui était la vedette de son premier film « Un nommé La Rocca« . Il lui offre un rôle où il est de quasiment tous les plans. L’acteur est en pleine conquête du public français et devient la coqueluche des producteurs. Il a un rôle de bandit, naïf mais entreprenant. Mais Jean-Paul Belmondo se « bébelise » et en fait un peu trop.

C’est Jean Seberg qui retire son épingle du jeu avec une extrême sobriété et une grande froideur de sa part. Son personnage est le plus solide et déterminé.  Jean Seberg est dans ce film d’une beauté renversante.

On peut regretter aussi des seconds rôles sacrifiés notamment ceux de Jean-Pierre Marielle et Fernando Rey.

La musique de Martial Solal oscille entre la pop pour le générique et le jazz pour le reste du film, est tout à fait en adéquation avec les images.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène de fin qui gâche beaucoup le plaisir du film car elle est peu crédible. Eviter à tout prix ce genre de scènes qui pour des raisons de morales tentent de faire retomber le film dans le droit fil et ce de façon maladroite.

L’ANECDOTE

Jean Becker tournera un autre film en 1966 avec Jean-Paul Belmondo « Tendre voyou« . Puis plus rien jusqu’en 1983 où il réapparaît dans une toute autre veine avec « L’été meurtrier« .

NOTE : 12/20

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