Synopsis

Bretagne années 2010, Bettie la belle soixantaine d’années est propriétaire d’un restaurant. Elle vit avec sa mère. Ce soir-là cette dernière apprend à Bettie que son fiancé Etienne non seulement s’est entiché d’une jeunette de 25 ans, mais qu’il lui a fait un moutard.  Pourtant Bettie l’a vu ce matin même l’Etienne et il ne lui a rien dit. Bettie en est toute secouée de cette nouvelle. Le lendemain après le service du midi elle prend sa voiture et va acheter des cigarettes…

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CRITIQUE

Catherine Deneuve où qu’ elle (s’en) aille je suis prêt à la suivre! Mon actrice préférée tient le film sur ses épaules et c’est heureux sinon il s’effondrerait sur lui-même, tellement il a peu de choses à nous dire.

Emmanuelle Bercot fait du cinéma issu directement de la FEMIS. Genre d’école française du cinéma, sclérosée dans le passé de la « Nouvelle vague« .
Ceux qui sortent de cette école tournent des films généralement nombrilistes (parfois de rares exceptions se démarquent) et d’un intérêt plus que relatif pour les spectateurs.
Emmanuelle Bercot ne déroge pas à cette malheureuse règle. Et son « Elle s’en va » part à vau-l’eau au bout de 40 minutes. Et l’ennui nous taraude tout du long.

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Nombriliste vous-disais-je? jugez-en plutôt! Emmanuelle Bercot aime la chanteuse Camille et donc lui propose tout naturellement le rôle de la fille de Bettie. Problème la chanteuse ne déborde pas de talent dans l’interprétation. Sûrement qu’un bon casting parmi les jeunes actrices au chômage eut été bien plus efficace.

Nombriliste? Emmanuelle Bercot va rechercher le peintre-sculpteur Gérard Garouste pour interpréter le grand père du gamin et accessoirement candidat aux municipales, mais pourquoi ne pas prendre un véritable comédien?
Son jeu sonne faux de bout en bout. Emmanuelle Bercot aurait mieux fait de filmer Gérard Garouste dans son atelier c’eût été meilleur et peut-être plus passionnant.

Nombriliste? Pourquoi dans ce cas ne pas faire jouer son fils dans ce film. Au point où on en est… Encore un casting évité!

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Ce que l’on ne peut reprocher à la réalisatrice c’est son amour sincère pour son interprète principale. Elle la filme au plus près et lui permet d’affirmer une fois encore qu’elle est la meilleure de sa génération et de bien d’autres. Certains plans d’elle sont mémorables (cf la scène d’anthologie plus bas).

Autre réjouissance : le film remet la cigarette parmi les éléments essentiels des accessoires et ça fait un bien fou. Et je suis non fumeur!
Vous dire si le politiquement correct qui bannit alcool et cigarettes des écrans petits et grands m’exaspère.

Catherine Deneuve qui chante « Dieu est un fumeur de havane » c’est quelque chose, mais quand elle fume la cigarette roulée c’est sacrément sexy!

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Bettie en panne de cigarette aborde un vieux paysan breton. Celui-ci la fait entrer chez lui et sur la table de la cuisine avec de grandes difficultés à cause de ses mains ravagées par l’arthrose, il roule une cigarette pour cette femme inconnue. Bettie le fait parler de sa jeunesse et du décès prématuré de sa fiancée quand il était tout jeune. Il n’a pas connu d’autres femmes depuis.

L’ANECDOTE

Le film a connu des problèmes de restrictions budgétaires. Ce sont les scènes de road-movie qui ont été sacrifiés.

NOTE : 13/20

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