Synopsis

New York début des années 1980, John Russo est chargé de suivre Angela Niotes tandis que Charles Ruttledge suit Dolores Martin. L’un et l’autre sont épaulés par Arthur Brodsky. Tous trois appartiennent à l’agence Odyssey de détectives privés. Mais peu à peu les suiveurs sont séduits par leurs cibles…

CRITIQUE

Un des derniers soubresauts du Nouvel Hollywood.

Après l’échec retentissant de Michael Cimino et son western mégalo « La porte du paradis » (« Heaven’s gate« ) (1980), voici un nouvel échec public.

Le film sans être une comédie hilarante, est un petit délice sur les atermoiements amoureux de détectives vis-à-vis des femmes qu’ils suivent.

La caméra de Peter Bogdanovich (1939-2022) est alerte. Dans les rues de New York il filme avec une aisance assez sidérante passant des suiveurs aux suivies.
Cela permet de voir le New York et surtout Mahnattan au début des années 1980 avec ses deux tours jumelles du World Trade Center aujourd’hui disparues.

Je regrette que le film soit à mi-chemin entre la comédie dramatique et la comédie tout court. Beaucoup de scènes sont désamorcées alors qu’elles pouvaient aller franchement vers la comédie.

Acteurs et actrices sont tous formidables Patti Hansen et Ben Gazzara en tête.
On peut regretter qu’Audrey Hepburn (1929-1993) ne soit pas plus présente à l’écran. Elle n’est qu’une silhouette suivie par Ben Gazzara pendant un bon tiers du film.

John Ritter (1948-2003) adopte les lunettes de Peter Bogdanovich et semble jouer les sentiments qui traversent le réalisateur, puisque le personnage de Ritter suit celui de Dorothy Stratten. C’est aussi le personnage le plus lunaire un peu comme Peter Sellers dans « La party » (« The party« ) (1968) de Blake Edwards sans toutefois déclencher de catastrophes.

Si vous n’aimez pas la musique country attendez vous à passer deux ou trois moments difficiles, mais la BO du film est plutôt plaisante.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La première rencontre entre la femme taxi (Patti Hansen) et le détective (Ben Gazzara). La femme taxi dragant ouvertement son client.

L’ANECDOTE

L’échec ne vient pas forcément des défauts intrinsèques au film. Il vient plutôt de l’environnement du film.
En effet l’actrice Dorothy Stratten épouse d’un certain Paul Snider, dés le début du tournage du film, tombe amoureuse de Peter Bogdanovich (et réciproquement). Elle quitte Snider pour vivre avec  Bogdanovich. A la fin du tournage étant élue par le magazine Playboy, Playmate de l’année, elle doit faire une tournée de promotion à Los Angeles et pour cela retrouve son ancien domicile. Ce retour sera fatal à l’actrice qui meurt assassinée sous les balles du fusil de chasse de son mari qui s’est suicidé juste après son meurtre.
Le studio frileux ne veut plus distribuer le film. Bogdanovich qui veut absolument sortir le film pour rendre hommage à Dorothy Stratten prend la distribution à sa charge en dépit des conseils défavorables de son entourage professionnel.
Résultat le film mal distribué est un échec et met Peter Bogadanovich sur la paille.

NOTE : 14/20

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