Synopsis

Années 1980 dans une petite ville de Romagne, Silvana une jeune belle femme vient de perdre son vieil amant décédé. La veuve vient lui rendre visite. Silvana lui dit qu’elle pense quitter d’ici quelques jours la ville. Mais Gabriele Battistini vieil industriel et ami du défunt se rend aussi chez Silvana et lui propose de l’entretenir contre quelques moments de son attention pendant lesquels il lui racontera ses vieux souvenirs…

CRITIQUE

On ne peut pas dire que Gianfranco Mingozzi ait été inspiré par le sujet de son film. Le tête à tête Philippe Noiret – Ornella Muti fait flop. Il faut dire que le postulat de départ est assez oiseux. Mais c’est surtout le traitement cinématographique qui prête à interrogations. Mais qu’allaient-ils donc faire dans cette galère les uns et les autres?

Tonino Guerra propose une histoire trop mal ficelée.

Gianfranco Mingozzi tourne son film sans avoir la moindre idée de ce qu’est une scène érotique.  Ce sont même parfois les codes pornographiques qu’utilise le réalisateur. La séduction amoureuse par les paroles du vieil homme est très mal appréhendée. Pour la bonne raison c’est que l’on ne voit pas Gabriele raconter ses souvenirs à Silvana, puisqu’ils sont mis en scène.

L’idée de prendre le même acteur pour jouer Gabriele jeune et pour jouer le vendeur de chaussures qui séduit Silvana aurait elle aussi mérité un meilleur traitement. Tout ceci est laborieux et sans âme. Seul l’ennui triomphe.

Philippe Noiret rame comme il le peut pour tenter de sauver ce naufrage.

Ornella Muti hélas est toujours aussi peu expressive dans son jeu. Heureusement le spectateur peut toujours contempler cette beauté extraordinaire.

La musique de Mauro Malavasi est insipide. Celle de Lucio Dalla est bien meilleure.rueducine.com-la-femme-de-mes-amours-locandina

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’amour entre Gabriele Battistini et une femme d’âge mûr dans un théâtre pendant une représentation du « Barbier de Séville » de Rossini. C’est mal filmé, pas très bien joué et au final ridicule.

L’ANECDOTE

Le film est le symptôme du désarroi qui s’était emparé du cinéma italien des années 1980-1990 traversé par une énorme crise financière et créative.

NOTE : 07/20

Video & Photo

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